La population française utilise généralement moins la contraception. C’est l’un des nombreux enseignements livrés, mercredi 13 novembre, par la vaste enquête « Contexte des sexualités en France », réalisée à l’initiative de l’ANRS-Maladies infectieuses l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). ). Selon les données collectées de novembre 2022 à décembre 2023 auprès de 21 259 personnes en France métropolitaine, l’utilisation d’un moyen de contraception – tous types confondus – lors du tout premier rapport sexuel est particulièrement en baisse chez les femmes, passant d’un pic de 98,3 % en 2004. -2006 à 87,2% en 2019-2023. La courbe est la même pour les hommes, avec toutefois une légère augmentation au cours des dix dernières années, pour s’établir à 92,3% en 2019-2023.
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Concernant l’usage plus spécifique des préservatifs lors du tout premier rapport sexuel, elle atteint, en 2019-2023, 75,2% chez les femmes et 84,5% chez les hommes. Après avoir connu une explosion entre les années 1970 et 2000, le recours aux méthodes contraceptives au moment de l’entrée dans la vie sexuelle connaît donc une érosion, malgré une stagnation depuis les années 2000 à un niveau assez élevé.
« Peu de personnes ont commencé leur vie sexuelle entre 2019 et 2023 parmi les personnes interrogées, ces résultats restent donc à confirmer, notamment chez les femmes, mais la baisse de l’utilisation du préservatif est un signal d’alarme.souligne Caroline Moreau, épidémiologiste à l’Inserm, qui a mené l’enquête aux côtés de la sociologue Nathalie Bajos et de la démographe Armelle Andro. Cela montre qu’une plus grande attention doit être accordée à l’éducation et à la santé sexuelle. » Ce rapport à la prévention reste vrai à tous les âges, puisqu’en 2023, seuls 49,4 % des femmes et 52,6 % des hommes utilisaient un préservatif lors de leur premier rapport sexuel avec un partenaire rencontré au cours des douze derniers mois.
Une augmentation des grossesses non désirées
Parmi les personnes interrogées, près de 6 000 ont accepté de réaliser un autoprélèvement (vaginal ou urinaire), ce qui a permis aux chercheurs d’évaluer pour la première fois la prévalence des infections. Mycoplasme génital – une bactérie à l’origine d’une infection sexuellement transmissible (IST) – en France, de 3,1 % chez les femmes et de 1,3 % chez les hommes. Infections à Chlamydia trachomatis sont estimées à 0,9% chez les femmes et 0,6% chez les hommes, chiffres comparables à ceux de 2006. Ces données tendent à montrer, dans un contexte d’augmentation des IST au niveau européen, que ces tendances ne concernent pas uniquement les populations très exposées et non les seules. population entière. Les personnes qui ont eu plus d’un partenaire en douze mois courent un risque plus élevé que celles qui ont un ou un seul partenaire.
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