Dans cette commune du Morbihan, les réunions publiques ne plaisent plus aux habitants

Dans cette commune du Morbihan, les réunions publiques ne plaisent plus aux habitants
Dans cette commune du Morbihan, les réunions publiques ne plaisent plus aux habitants

« Les habitants se désintéressent de plus en plus des affaires publiques. » Jean-Luc Bléher, maire de Guer (Morbihan), est déçu : la réunion publique de quartier que la municipalité a organisée vendredi 8 novembre 2024 au soir à la médiathèque a été un échec. Seuls deux résidents ont fait le déplacement. « Il n’y a probablement plus de problèmes dans le centre-ville de Guer ! »ironise un élu.

En cercle autour du maire, l’équipe municipale tente de trouver des explications. « Un vendredi soir à 18h30, vous excluez les commerçants ! »dit l’un d’eux. “ A la veille du pont du 11-Novembre, il faut être vraiment courageux pour venir…», en a ajouté un autre. Jean-Luc Bléher acquiesce sans être totalement convaincu : “La raison est sans doute plus profonde…”

« La fréquentation a diminué avec le temps »

Ces réunions publiques de quartier existent depuis plus de vingt ans. « Je les ai mis en place dès mon premier mandat, précise Jean-Luc Bléher. L’objectif est de dialoguer, de débattre avec la population sur des thématiques aussi variées que la circulation, le stationnement, la sécurité, les commerces, mais aussi d’aborder les problématiques d’éclairage et de voirie. »

Organisés plusieurs fois par an, ils se déroulent dans les cinq quartiers de la ville : Guer-Nord, Guer-campagne (entre les quatre voies et Guer-Centre), Guer-centre/sud, Guer-centre/nord et Guer/Sud. -La Telhaie. « Au début, nous avions des gens, se souvient le maire… Et puis, avec le temps, l’affluence s’est réduite… »

Alors que faire ? Supprimer ces réunions ? Probablement pas. Mais peut-être revoir la formule, leur contenu. « Les petits soucis des gens, leurs problèmes de trottoirs, ça n’intéresse plus forcément tout le monde, estime Damien, un Guérois de 39 ans. En revanche, organiser une à deux rencontres thématiques par an sur des sujets municipaux majeurs comme les déchets et les déplacements doux, avec, si nécessaire, des comités de suivi, aurait du sens. »

«On va tout mettre sur la table»

Alain, 47 ans, est du même avis : « Ne supprimons pas ce bel outil de démocratie directe. Continuons à évoluer avec le temps. Pourquoi les élus ne sillonneraient-ils pas les quartiers, frapperaient-ils aux portes des commerces, des entreprises, voire des habitations, pour prendre le pouls de la population ? Ils en tireraient des leçons, croyez-moi. »

Bref, les idées ne manquent pas. Et Jean-Luc Bléher le prend très au sérieux. L’avenir des réunions de quartier était à l’ordre du jour de la réunion qu’il a eue avec son équipe mardi soir. « Nous allons tout mettre sur la table. » Il n’est pas impossible qu’une nouvelle version de ces rencontres voit le jour au printemps.

 
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