les habitants du hameau d’Urtis se sentent « rayés de la carte »

les habitants du hameau d’Urtis se sentent « rayés de la carte »
les habitants du hameau d’Urtis se sentent « rayés de la carte »

Depuis la destruction du pont Vallauri, les habitants d’Urtis se sentent « rayés de la carte », selon des propos tenus dans un communiqué récemment publié. Il est dénoncé la suppression de nombreux panneaux indicateurs, obligeant les usagers à emprunter des routes jugées dangereuses pour pouvoir se rendre au hameau.

“J’espère que tout le monde comprend que cet acte a été sponsorisé.” Ce sont les propos écrits dans un communiqué consulté par BFM DICI et rédigé par Marie-José Roux, habitante d’Urtis, un hameau de Venterol (Alpes-de-Haute-Provence), depuis plusieurs années.

La frustration collective qu’elle exprime est, selon elle, due à un événement qui n’est pas survenu par hasard : la destruction du pont de Valauri.

« À la fin des années 90, au début des années 2000, quelqu’un a commencé à retirer des pierres du pont. Il y a eu une enquête de gendarmerie et aucune enquête n’a été menée”, explique-t-elle à BFM DICI.

Un communiqué d’un habitant d’Urtis (Alpes-de-Haute-Provence), en juin 2024. – BFM DICI

Panneaux de déviation

Depuis la destruction du pont, rejoindre le hameau de la commune de Venterol est devenu compliqué. Bien que sa direction soit toujours indiquée en altitude, quelques mètres plus bas à la centrale hydroélectrique de Curbans, les panneaux directionnels ont été supprimés, au profit de panneaux de déviation.

Chose qui, selon elle, aurait pu être évitée si l’enquête avait continué et permis de faire avancer les choses. Résultat : les habitants se retrouvent contraints d’emprunter des routes jugées dangereuses, voire accidentogènes.

«Je ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain, on se retrouve interdit d’accéder à notre route, c’est la nôtre», déplore Marie-José.

“Nous sommes les derniers pour tout”

Un sentiment d’abandon partagé par Romain Noël, ancien conseiller municipal. Bien qu’il ait essayé de faire bouger les choses au cours de sa carrière, toutes ces offres lui ont été refusées.

« Nous y allons en dernier, pour tout. Pour la route, pour la fibre… Nous ne sommes pas nombreux donc on ne compte pas. On le fait d’abord pour les endroits où il y a plus de monde et on reporte toujours les échanges… »

Prise de décision, qui l’a fait démissionner de son poste. Jusqu’à présent, il en est arrivé au point de bloquer certaines routes autour de chez lui, dans l’espoir d’obtenir des retours positifs des communautés voisines, pour le bien d’Urtis.

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