La ratifie sa position et renforce son ancrage économique

La ratifie sa position et renforce son ancrage économique
La France ratifie sa position et renforce son ancrage économique

De Laâyoune à Dakhla, l’effervescence était palpable durant les trois premiers jours de cette deuxième semaine de novembre 2024. En effet, l’arrivée de la délégation française, conduite par l’ambassadeur Christophe Lecourtier, a marqué le début d’une séquence diplomatique et économique inédite dans la récente histoire des relations franco-marocaines au Sahara. En sillonnant les deux plus grandes villes des provinces du sud, la mission française a démontré sa volonté d’un engagement concret sur l’ensemble du territoire. « Les provinces du sud du Royaume constituent le nouvel horizon de l’action et des stratégies de la », a déclaré d’emblée le diplomate français, donnant le ton d’une visite riche en symboles et en engagements concrets.

Une mission qui concrétise le soutien français à la souveraineté marocaine

L’importance politique de cette visite ne peut être sous-estimée. Elle matérialise sur le terrain le soutien explicite exprimé par le président Emmanuel Macron dans sa lettre adressée à SM le Roi Mohammed VI, puis lors de sa visite au Maroc, affirmant que « le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Pour El Khattat Yanja, président du Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, cette mission “témoigne de la ferme volonté de la France de traduire dans les faits sa position de soutien à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud”.

Une offensive économique française orchestrée par la CFCIM

La dimension économique de cette visite a pris une importance particulière grâce à l’organisation simultanée des « Journées économiques Maroc-France » par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM). Claudia Gaudiau-Francisco, présidente de la CFCIM, a souligné l’importance stratégique de ces rencontres : « Nous sommes convaincus du potentiel économique des régions du sud et nous nous engageons pleinement à soutenir les projets qui participent à leur plan de développement. » La délégation d’une cinquantaine de chefs d’entreprise et décideurs économiques français a pu explorer les opportunités d’investissement dans différents secteurs porteurs, parmi lesquels les énergies renouvelables, la pêche, le tourisme et les infrastructures. Des rencontres B2B ont été organisées, permettant aux acteurs économiques locaux d’interagir directement avec leurs homologues français.

Des projets concrets et des perspectives prometteuses

A Dakhla, l’ambassadeur Lecourtier est on ne peut plus explicite sur les intentions françaises : « Nous œuvrons à concrétiser la volonté de la France de contribuer, aux côtés du Maroc, à la consolidation du développement économique des provinces du sud. et sociale ». Cette ambition s’est traduite par une série de rencontres avec les autorités locales et la découverte de projets structurants dans la région. La délégation a pris note du Programme de développement régional (PDR) Dakhla-Oued Eddahab, doté d’un budget de plus de 4,36 milliards de dirhams. À Laâyoune, les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir l’Institut africain de recherche sur l’agriculture durable (ASARI), un exemple concret du positionnement de la région en tant que pôle d’innovation et de recherche.

Un ancrage territorial renforcé pour la présence française

Cette mission s’inscrit dans une stratégie de long terme, comme en témoigne le maillage territorial progressif de la CFCIM dans les provinces du Sud. Depuis l’ouverture de ses délégations à Laâyoune en mai 2017, à Dakhla en mars 2019, et plus récemment à Guelmim en février 2024, la Chambre française n’a cessé de renforcer sa présence au Sahara marocain.

Pour Jean-Charles Damblin, directeur général de la CFCIM, « ces initiatives complètent les actions déjà mises en place par la Chambre dans le cadre de sa mission : soutenir le dynamisme économique régional et renforcer les liens d’affaires franco-marocains à travers le monde. le Royaume ». De son côté, Mohamed Jifer, directeur général du Centre régional d’investissement (CRI) de Laâyoune, a souligné que cette visite s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation des accords signés lors de la récente visite d’État du président Macron au Maroc. « Les deux partis sont déterminés à créer des richesses et des opportunités d’emploi dans la région, au bénéfice de la population locale », a-t-il déclaré.

La visite s’est terminée sur une note d’optimisme, avec l’annonce par l’ambassadeur Lecourtier de la volonté française de concrétiser de nouveaux projets « dans les prochains mois » avec les acteurs de la région. Cette promesse, conjuguée à la présence déjà effective de plusieurs entreprises françaises dans la zone, laisse présager une nouvelle ère dans les relations économiques franco-marocaines au Sahara. Avec ses 3 000 adhérents et plus de 20 000 adhérents, la CFCIM apparaît plus que jamais comme un acteur incontournable du renforcement des liens économiques entre la France et le Maroc, notamment dans ces provinces du sud qui, selon les mots de la CFCIM, représentent l’ambassadeur Lecourtier, « le nouveau horizon » de la stratégie française au Maroc.

 
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