“Les chiffres ont été présentés au CA 2023 et le conseil n’a pas souhaité augmenter les prix sur la base de 2023. Il a voulu attendre que la situation se consolide et que l’augmentation soit inévitable, explique le représentant. Aucune information n’était cachée. Concernant Molinfaing, il s’agit d’une activité en aval de la collecte et donc malheureusement non, cela n’aura pas d’impact sur les coûts en question. »
En effet, le montant semestriel pour un ménage d’une personne est fixé à 95 €, tandis que celui pour les ménages d’au moins deux personnes est de 143 €. Le coût de la vérité est de 108 %. « Nous n’avons pas augmenté depuis huit ans. Si on avait indexé le coût pendant huit ans, on serait toujours à ce pourcentage, note François Huberty. Ici, le fait de ne pas indexer pendant huit ans a permis, même si cela embellit un peu les choses, d’économiser ce montant pendant huit ans. Nous arrivons ici à une indexation simple. C’est sûr qu’en termes de méthode, il faut peut-être revoir certaines choses, mais sur le fond, en prenant du recul, je pense que le résultat aurait été le même. Et de toute façon, nous n’aurions pas eu le choix. En revanche, pourquoi n’est-il pas possible pour l’Intercommunale de facturer directement les citoyens ? Ici, on parle d’une taxe communale, c’est donc au directeur financier que les gens viennent exprimer leur mécontentement. Cependant, nous ne faisons que servir de boîte aux lettres.
Yves Evrardpeut partager les réflexions du maire. Mais le principe du coût de la vérité est de faire payer aux citoyens ce qu’ils doivent réellement. Comment se fait-il que les bénéfices aient pu être accumulés pendant des années ? C’est parce que nous avions une politique commerciale et non une politique de vérité sur les coûts.
“Le timbre coûte très cher”
Avant le vote, Simon Defat constate que le coût de la vérité est de 108 %. « J’entends dire que la Commune est une boîte aux lettres. Mais j’ai l’impression que le timbre coûte très cher à Neufchâteau. On aurait pu travailler comme la Commune de Libin par exemple avec un coût vrai plus proche de 97%, ce qui aurait permis de lisser la hausse et de faire baisser un peu mieux la pilule, d’autant que les comptes communaux ne sont pas mauvais. »
La réponse du maire ? “Nous avons augmenté selon les projections d’Idélux. Nous ne jouons pas à pile ou face avec l’argent de nos citoyens.»
Lors du vote, la minorité s’est abstenue sur le coût de la vérité et sur la taxe, estimant qu’il était possible de moduler cette dernière différemment.