l’essentiel
Il est inhabituel qu’un sénateur soit candidat à la députation. C’est pourtant le choix de Philippe Bonnecarrère, qui se lance dans la 1ère circonscription du Tarn pour faire barrage à l’extrême droite et au député RN sortant, Frédéric Cabrolier.
“Nous sommes à un moment de vérité.” Alors que l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir en France, le sénateur du Tarn, Philippe Bonnecarrère, a décidé de se lancer dans la bataille électorale, comme l’avait anticipé La Dépêche, pour constituer un rempart face au RN. Il se présentera dans la 1ère circonscription du Tarn, où le député sortant, Frédéric Cabrolier (RN), est le grand favori. Aux élections européennes, Jordan Bardella a obtenu 33,35% des voix.
« Pourquoi un sénateur, qui pourrait donner la priorité à la sérénité de sa mission, s’engage-t-il pour les élections législatives ? Démontrer que les solutions du RN sont fausses sur l’économie, l’immigration ou le pouvoir d’achat», explique l’ancien maire d’Albi, qui consulte depuis deux jours toutes les forces de centre droit pour s’assurer de leur soutien. Celui qui siège au Sénat dans le groupe « Union centriste » se présentera aux législatives sans étiquette, mais espère rallier tout le centre droit, de Renaissance à l’Alliance centriste en passant par Horizons.
“Il y a un chemin étroit”
Pour l’instant, le panorama semble plutôt dégagé sur la circonscription, qui couvre une partie d’Albi, Castres et les Monts de Lacaune et où ni Stéphanie Guiraud-Chaumeil ni Pascal Bugis, maires d’Albi et Castres, ne semblent vouloir pousser leurs candidats.
« Oui, notre démocratie est mise à rude épreuve entre un front populaire dont on ne sait où il veut nous mener et un RN dont on devine. Face à des marées aussi puissantes, il y a un chemin étroit que je vous propose de parcourir ensemble», invite Philippe Bonnecarrère, qui devrait bénéficier du soutien de l’autre sénateur tarnais, Philippe Folliot, bien implanté sur la Montagne.
