Invité du 7h50 de bel RTL, le commissaire du Bureau du Plan, Baudouin Regout, s’est exprimé sur la situation financière de la Belgique.
La Belgique a été placée cet été par l’UE sous surveillance économique renforcée, au travers d’une procédure de déficit excessif, au même titre que la France et une poignée d’autres pays.
Baudouin Regout note cependant plusieurs éléments positifs, comme le fait que l’économie belge «a plutôt bien résisté à la crise“, que le pouvoir d’achat”fonctionne mieux que dans certains pays« Mais cela s’est traduit par une augmentation des déficits publics et, par conséquent, de la dette. La charge d’intérêt s’élève donc à 10 milliards d’euros chaque année, une somme qui doit être «versé aux banques et aux marchés financiers plutôt que d’investir dans les politiques publiques« .
Avec cette dette qui ne cesse d’augmenter, la Belgique pourrait-elle se retrouver dans la même situation que la Grèce lors de la crise financière de 2008/2009 ?
“Ce n’est certainement pas le cas. On en est très loin“, assure l’emblème Baudouin Regout. “D’ailleurs, les agences de notation, qui suivent la situation de très près, ne le disent pas. C’est vrai que si on ne fait rien pendant des années et des années, naturellement sous l’effet, par exemple, du coût du vieillissement, la facture va s’alourdir. Le déficit va augmenter et à un moment donné, ça ne va plus. Donc c’est vraiment si on ne fait rien pendant des années que les marchés vont commencer à s’inquiéter.»