Espionner avec un drone aux JO

Espionner avec un drone aux JO
Espionner avec un drone aux JO

Déjà suspendu, l’entraîneur de l’équipe canadienne féminine de soccer Bev Priestman a été congédié, mardi, à la suite d’une enquête indépendante de Radio-Canada révélant un espionnage de l’entraînement des équipes adverses avec l’aval des entraîneurs nationaux.


Écoutez le journaliste Romain Schué, de l’émission Enquête, au micro de Mario Langlois, à Sports Amateurs.


«C’est quelque chose qui se produit depuis des années au sein de Canada Soccer et qui est même connu et endossé par les dirigeants de l’association», a déclaré le journaliste.

Les employés devaient obéir aux exigences de John Herdman et de Bev Priestman sous peine de perdre leur emploi.

« C’est vraiment cette pression qui s’est mise en place. Une phrase qui m’a marqué est celle d’un ancien joueur qui m’a dit : « ‘Non’ n’était pas une option. Il fallait donc suivre ce qu’on vous ordonnait, sinon ça allait être très difficile de continuer à travailler au sein de l’équipe nationale.

Ironiquement, le Canada s’est retrouvé coincé à Paris presque par hasard, puisque les autorités françaises étaient principalement préoccupées par les attaques terroristes et non par l’espionnage sportif.

« Je vais vous raconter ce qu’un joueur m’a dit : «Tout le monde le fait, mais seul le Canada a été assez naïf pour tenter de le faire dans une compétition comme les Jeux olympiques, qui sont les plus regardés et surveillés au monde.»

«Je pense que cela résume assez bien les choses. Aux Jeux olympiques de Paris, une consigne a été donnée à toutes les sélections, à toutes les équipes : ne pas utiliser de drones en , c’est interdit. (…) Il y a eu cette instruction, parce qu’il y avait un risque d’attentats terroristes.»

 
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