Un couple a été jugé par le tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne) pour trafic de stupéfiants. Arrivée dans la salle d’audience lundi 10 juin, l’accusée s’est excusée auprès de sa famille : « Je suis désolée », marmonne-t-elle en pleurant. Ils se tiennent tous les deux les mains derrière le dos. Ils sont soupçonnés d’avoir possédé et vendu du cannabis, mais aussi de la cocaïne.
Quand le président évoque les éléments de l’affaire, ils ne peuvent qu’acquiescer. Betty Henry, 28 ans, avoue qu’au début, le trafic, ce n’était pas pour elle : « C’était l’activité de mon ex, il est en prison à Neuvic », souligne-t-elle la gorge nouée. . Ce n’est que plus tard qu’elle a fini par devenir indépendante. De son côté, Stéphane Bourdaud’hui, son compagnon, n’a tiré aucun bénéfice de cette affaire : « Il faisait tout ce qu’elle lui demandait par amour, il voulait juste l’aider », se souvient son avocat.
Betty Henry, 28 ans, était déjà en détention provisoire depuis vendredi 7 juin. Son compagnon, Stéphane Bourdaud’hui, était sous contrôle judiciaire.
Pleurer dans la chambre
Les deux individus sont également soupçonnés d’avoir transmis des stupéfiants à l’ex-compagnon de Betty Henry, également père de ses enfants, deux filles âgées de 4 et 5 ans, alors qu’il était en prison : « Avec un drone, nous avons fait entrer clandestinement des chargeurs, des téléphones et du cannabis, » admet le prévenu.
Lors des réquisitions du procureur de la République, Betty Henry et ses proches s’effondrent émotionnellement. Le représentant du ministère public a finalement requis trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis pour la dame, et un an et demi d’emprisonnement, dont un avec sursis, pour le monsieur. « La justice ne doit pas banaliser ce type de trafic », a-t-il insisté.
« Le tribunal ne doit pas banaliser ce type de trafic »
Au final, le tribunal a condamné Betty Henry à trois ans de prison dont un an avec sursis et Stéphane Bourdaud’hui à deux ans de prison dont un an avec sursis. Il leur est désormais interdit d’entrer en contact les uns avec les autres. En outre, tous deux sont condamnés à des amendes respectives de 2 000 et 1 500 euros.
