Et si le transport routier passait à l’hydrogène ? – .

Et si le transport routier passait à l’hydrogène ? – .
Et si le transport routier passait à l’hydrogène ? – .

C’est une énergie décarbonée, disponible en quantité infinie, non polluante (pas d’émission, hormis quelques gouttelettes d’eau), facile à transporter et dont la technologie est mature et maîtrisée. Il représente l’avenir et se retrouve sous forme combinée dans l’eau ou sous forme gazeuse. De quoi s’agit-il ? L’hydrogène, cet élément chimique qui a permis à la fusée Apollo, il y a quelques décennies, d’aller sur la Lune !

Alors pourquoi ne pas transposer ce puissant vecteur au transport routier ? C’est ce que s’est donné pour mission de réaliser Chabas Transports, entreprise familiale historique, créée en 1951 et bien connue à Cavaillon.

Ce projet, en voie d’achèvement, a été présenté lundi matin par Aurélien Coudray, responsable qualité et coordinateur de la gestion de la filiale Chabas H2, à l’occasion du lancement d’une semaine consacrée au transport et à la logistique.

Dans la salle du MIN, à l’invitation de France Travail, une trentaine de chefs d’entreprise et demandeurs d’emploi sont venus s’informer, afin de partager l’expérience réalisée avec le camion de 44 tonnes, baptisé Cathyopé.

Celui-ci, développé par un consortium regroupant Green GT, Carrefour et Chabas transports, existe déjà depuis deux ans. “Au départ, nous avions de grandes exigences : allier puissance et autonomie, demander un temps de ravitaillement court (15 minutes suffisent), réduire les nuisances sonores et, en plus, avoir une indépendance énergétique, car produite et utilisable sur place.», explique Aurélien Coudray.

Contrat rempli : le camion, associé à une pile à combustible de 170 kW de puissance continue et à un groupe motopropulseur électrique de plus de 500 ch, dispose de près de 480 km d’autonomie et peut rouler à une vitesse maximale de 105 km/h. L’hydrogène constitue donc une solution énergétique très prometteuse et utilisable dans de multiples domaines, dont les transports.

Une semaine entière sur le thème des transports

Mais alors, qu’est-ce qui freine encore son développement ? Selon l’intervenant, son coût d’exploitation est encore trop élevé, son stockage doit s’effectuer à très hautes pressions (350 à 1 000 bars) et le dispositif nécessaire est «très encombrant“Si l’on ajoute le fait que la pile à combustible nécessite un coût important, et que les infrastructures de distribution sont actuellement trop sous-développées, on a une idée des obstacles à surmonter.”En France, nous n’avons qu’une soixantaine de stations», révèle le chef de projet. Néanmoins, les échanges avec le public, l’intervention avisée de Jean-Yves Astouin, président de la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR Paca), ont prouvé l’intérêt de cette technologie. D’autant qu’avec l’organisme de formation Hyvar, une palette de formations est déjà proposée, touchant de nombreux métiers.

Et pour tous ceux qui en douteraient encore, une voiture, propulsée à l’hydrogène, la bien nommée H24, sera présente aux prochaines 24 Heures du Mans.

Après la propulsion hydrogène, France Travail et son coordinateur, Frédéric Chabaud, ont programmé une journée de recrutement des chauffeurs de bus (11 juin), une autre entièrement consacrée aux chauffeurs de transport de marchandises (12 juin) et une session de recrutement pour l’entreprise Frigo 84 (13 juin). .

 
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