Cotentin. Quel avenir pour la réserve nationale Mare de Vauville ? – .

Cotentin. Quel avenir pour la réserve nationale Mare de Vauville ? – .
Cotentin. Quel avenir pour la réserve nationale Mare de Vauville ? – .

Par

Jean-Philippe Massieu

Publié le

11 juin 2024 à 8h22

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Submersion marine, expansion possible : quel est le problème ?avenir de la Réserve Naturelle Nationale de la Mare de Vauville (Manche) ?

Une étude en cours

Nous avons fait le point avec le commissaire Marie-Léa Travert alors queune enquête a été lancée mi-mai 2024 « afin de connaître les perceptions des acteurs et actrices locauxpour les prendre en considération et assurer une meilleure réussite du actions de protection” de cela lieu emblématique .

De 18 000 à 25 000 visiteurs en 4 ans

« En fait, nous avons commencé l’année dernière avec un questionnaire », se souvient le conservateur. De 2018 à 2022, la fréquentation est passée de 18 000 visiteurs à 25 000,un chiffre qui est resté le même en 2023 .

Une satisfaction… sauf que : « On se rend compte qu’on a du bon communiquersur le régulationnous avons toujours des violations qui se multiplient . 50% des infractions sont passage des promeneurs hors sentiers balisés», constate Marie-Léa Travert. « Notre communication n’est-elle pas bonne ? Les visiteurs sont-ils frustrés s’ils restent sur les sentiers ? Faut-il déplacer l’observatoire vers le Nord qui est le principal accès à la réserve ? Faut-il un deuxième observatoire ? » : les membres du comité de direction et le conservateur souhaitent donc aller plus loin.

«Dès le premier questionnaire est née l’idée d’interroger les habitants de La Haye pour voir quelle est leur vision de ce que nous faisons. Nous sommes souvent perçus comme gardes-côtes alors que sur une réserve naturelle, nous avons pour mission d’étudier et d’améliorer la conservation des espèces », explique Marie-Léa Travert.

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Cette enquête auprès de « vingt à trente personnes clés du quartier » et habitants est confiée à Noémie Guibout , étudiant en Master de Géographieà l’Université de Caen (Calvados).

Entretiens menés jusqu’à fin août

Agée de 22 ans et originaire de La Hague, Noémie jusqu’à fin aoûtpour réaliser les entretiens. La soutenance de son Maître est prévue pour 17 septembre . Cette étude est réalisée en partenariat avec Marie-Anne Germaine, Maître de conférences à l’Université Paris-Nanterre et chercheur au sein du Laboratoire UMR d’architecture, ville, urbanisme et environnement, qui est originaire du Cotentin.

« Les résultats permettront au Groupe Ornithologique Normand, gestionnaire de la réserve naturelle et à ses partenaires, de renforcer et/ou de réorienter les actions en matière d’information, de communication et de développement au sein de la réserve naturelle », explique Marie-Léa Travert.

Dans l’objectif national

Le conservateur qui précise que l’étude est « financée dans le cadre du Géoparc » apprend également que « cette étude servira à projet du ministère et Dréale (Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement) » dont l’objectif au niveau national est de classer 10 % du territoire sous protection forte par 2030.

Vauville fait partie des sites qui pourraient être agrandis.

Marie-Léa Travert, conservatrice de la réserve naturelle nationale de Vauville

Dans le document officiel de la variante normande de plan d’action 2022-2024en faveur de zones terrestres protégées « La RNN de la Mare de Vauville est citée parmi les réserves qui feront l’objet d’une extension d’ici 2030 ».

Pour le la Normandie, 14 000 hectares supplémentaires seraient à protéger d’ici 2030. A Vauville, il n’y aurait que deux possibilités d’extension : « Au sud ou sur le côté, à l’Est ». «Mais il faut déjà que la réserve et son périmètre actuel soient bien acceptés», poursuit Marie-Léa Travert.

Pluie et submersion

La réserve est également confrontée à plusieurs phénomènes liés au changement climatique. D’une part, cette année, le forte pluie ça veut dire que ce n’est toujours pas le cas Non ouvert au public .

” Nous avons nouveaux étangs qui figurait sur la réserve », constate le conservateur lors de leur visite. à sec quelques années. En revanche, il est soumis à la forte tendance du inondation marine de plus en plus fréquente. Cela modifiera inévitablement le faune et le florede la réserve.

Un partenariat avec Jersey

« En parallèle, nous avons un autre programme de recherche » mené en partenariat avec le laboratoire de géographie physique de Meudon « pour comprendre les fonctionnement du massif dunaireet son eaux souterraines. »

Contrairement à d’autres étangs, comme celui du Val de Saire Proie du coin salant, l’étang de Vauville est directement confronté à l’eau salée par submersion lors des grandes marées ou tempêtes. Marie-Léa Travert souhaiterait également un Partenariatavec Jerseyconfrontés aux mêmes problèmes et possédant jusque-là la même espèce.

Reproduction des amphibiens perturbée par la température de l’eau

A terme, « l’étang continuera d’exister mais ce sera de l’eau saumâtre », explique le conservateur. Sauf que « beaucoup moins d’espèces sont tolérantes au sel ». Autre problème : le hausse des températuresde l’air et encore plus d’eau.

Nous avons une sonde de température depuis deux ans. Même si l’eau reste fraîche, elle ne serait plus aussi favorable à la reproduction des amphibiens. A l’inverse, les espèces thermophiles reviennent, comme la mante religieuse que nous avons actuellement.

Marie-Léa Travert, conservatrice de la réserve naturelle nationale de Vauville

Bref, la réserve naturelle de Vauville subit déjà et subira une transformation. « C’est dans tout ce contexte que nous faisons l’étude. »

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur cette étude et y participer en partageant votre avis et votre ressenti lors d’un entretien, contactez Noémie Guibout par email à [email protected]

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