Samedi, les pompiers se sont réunis à Monistrol-sur-Loire pour la 107e édition du congrès du Syndicat départemental des pompiers de Haute-Loire. L’occasion d’élire un nouveau président. En effet, après dix-huit ans de présidence, Jean Pestre a laissé sa place à Stéphane Ollier. Entretien.
Quel est votre sentiment, immédiatement, après cette nomination à la présidence du Syndicat Départemental des Sapeurs-Pompiers ?
« C’est une immense fierté pour moi d’être à la tête de l’Union départementale des pompiers de la Haute-Loire (UDSP 43), pour pouvoir défendre les intérêts des pompiers. Je travaillerai dans la continuité de ce qui a été fait auparavant sous la houlette de Jean Pestre (ancien président). »
« Nous allons désormais travailler main dans la main pour que le syndicat continue d’avancer »
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
« J’ai débuté comme pompier volontaire au centre Beauzac. Ensuite, j’ai dû faire mon service militaire chez les pompiers de Lyon. Par la suite, je suis devenu professionnel sur le Sdix du Rhône avant d’être transféré en Haute-Loire, devenant lieutenant et chef du service formation. »
Est-ce une grande responsabilité de remplacer Jean Pestre, président depuis 2006 ?
«Je vois cela comme une marche à gravir. Tout pompier qui défend les intérêts des pompiers peut y parvenir. Je lui exprime ma gratitude pour tout ce qu’il a fait tout au long de ces années. Je voulais également remercier Samuel Teste qui était candidat. Il voulait s’impliquer autant que moi depuis qu’il était candidat à la présidence. Nous allons désormais travailler main dans la main pour que le syndicat continue d’avancer. »
«Je veux promouvoir les actifs, les retraités, le personnel administratif ainsi que nos paroisses»
Quels sont les enjeux de cette nouvelle présidence ?
« Cela va être un effort collectif. Les pompiers doivent être défendus. J’espère que nous avons une bonne communication au sein de la corporation, que tout le monde sache que l’UDSP 43 peut défendre tous les pompiers. Je souhaite valoriser les actifs, les retraités, le personnel administratif ainsi que nos pupilles (jeunes pompiers). Enfin, je souhaite agir avec les élus et ma direction pour qu’on avance ensemble et que tout fonctionne. Nos membres doivent être reconnus au niveau départemental, régional et national. »
Florence Rabat, vice-présidente de la Fédération nationale des pompiers de France, a déclaré que le métier a beaucoup évolué, notamment en ce qui concerne le statut de volontaire qui est devenu beaucoup plus professionnel. Est-ce un secteur à promouvoir pour vous ?
« Le système de secours en France repose en grande partie sur les bénévoles, nous devons donc défendre nos bénévoles. Peut-être qu’on commence à se professionnaliser, mais de là à justifier des emplois professionnels dans tous les départements, cela risque d’être compliqué. Nous aurons toujours besoin de cette base de volontariat pour motiver et défendre nos pompiers volontaires (SPV) si nous voulons que notre système fonctionne. Il faut trouver un juste milieu, notamment en Haute-Loire, où nous avons 90 % de SPV. »
La disponibilité des pompiers volontaires n’est-elle pas, à terme, au cœur des enjeux de demain ?
« C’est une mission qui relève des pompiers départementaux. Or, tout pompier qui adhère au Sdis adhère aussi à l’UDSP. Nous devons donc travailler en collaboration pour proposer des solutions, des opportunités ou des ententes afin de promouvoir le volontariat. »
