Alors que la 10ème édition du Vendée Globe a débuté dimanche 10 novembre Depuis les Sables-d’Olonne, ce mardi 12 novembre 2024, nous recevons des nouvelles du skipper normand Louis Duc. Tout au long de ce tour du monde à la voile, France Bleu Cotentin et France Bleu Normandie s’associent pour vous faire vivre l’aventure du marin de 41 ans, originaire de Barneville-Carteret. Après trois jours de course, Louis Duc est heureux de vivre enfin ce moment, seul en mer et sans assistance : « Je ne réalise pas vraiment qu’on part faire un tour du monde, j’ai l’impression de partir en régate comme on a l’habitude de le faire avec la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum. En plus, mon bateau n’a eu aucun dommage, ce n’est pas trop mal pour un début.
Début timide vers le Cap Finisterre
Après 24 heures de course très calmes, les skippers sont rentrés dans le vif du sujet avec le cap Finisterre, situé dans la province de La Corogne, en Espagne. Un Cap Finisterre est à la hauteur de sa réputation : orageux et très venteux ! Après ce passage, le skipper Louis Duc, à bord de son Imoca Fives Group-Lantana Environnement, est ce mardi, à 14 heures, en 22ème position du Vendée Globe. Ce passage a permis au skipper de jauger son bateau : « Nous savions que cette rubrique était une petite affaire. Nous nous attendions à de l’air et de la mer, nous avons été gâtés avec 35-40 nœuds (74 km/h) avec une mer agitée. Je trouve que le bateau ne s’est pas très bien comporté, nous avons donc dû réduire la voilure pour passer sereinement.
“J’ai encore du homard, c’est bon !”
Concernant la nourriture à bordc’est agréable pour Louis Duc pour le moment. Il peut encore manger des produits frais, de quoi apaiser le cœur quand on est seul en mer : « J’ai encore beaucoup de dépenses, donc je ne passe pas beaucoup de temps à cuisiner. J’ai préparé des repas, des fruits, des légumes et même des saucisses ! Pour l’instant, je tape ça et quand il n’y en aura plus, je cuisinerai.
En bon Normand, nous avons demandé à Louis Duc s’il possédait des produits de sa région natale. La personne répond avec humour : « Je n’avais pas de camembert, je n’ai pas de calva non plus, c’est trop dangereux (rires). Par contre, j’ai du homard bleu et quelques coquilles Saint-Jacques.
Un sommeil à bascule
Faire le tour du monde à la voile seul et sans assistance, c’est un suivi quasi perpétuel de sa trajectoire, des conditions météorologiques et des autres concurrents. Le navigateur doit encore s’adapter. Son sommeil n’a pas été très réparateur ces derniers jours.
« J’ai réussi à faire pas mal de siestes la première nuit, des petits bouts de 20 minutes. Mais depuis deux jours, je me réveille tous les quarts d’heure, à cause de la mer, du passage d’un cargo ou d’une sonnerie d’alarme. Pour le moment, les siestes ne sont pas très longues, mais ça devrait s’améliorer, j’espère, car ça ne peut pas durer éternellement. Mais dans les jours à venir, quand je verrai le. bien sûr, ça devrait être mieux pour dormir.
Prendre un rythme
En passant le cap Finisterre, Louis Duc s’est retrouvé au coude à coude avec trois autres skippers : Jean Le Cam, doyen de l’édition, qui participe à son 6e Vendée Globe, Benjamin Ferré et le navigateur américano-néo-zélandais Conrad Colman. Louis Duc joue la carte de la vigilance : « Je prends mon rythme doucement, je me mesure à ces concurrents, à ces bateaux, je regarde un peu leur trajectoire aussi. Alors je prends mon rythme parce que je ne veux pas non plus me laisser influencer et tirer trop fort sur le bateau, je vais essayer d’être raisonnable avec tout ce petit monde.
France Bleu, votre radio, est partenaire du skipper normand Louis Duc. Nous suivrons chaque semaine son premier Vendée Globe avec notamment notre chronique chaque samedi « Sur les Océans avec Louis Duc ».