Paul Pyjamandy, transporteur dans l’âme

Paul Pyjamandy est un passionné. Après avoir conduit son premier bus, il a décidé d’en faire sa carrière. Mais cela n’a pas été donné à tout le monde ; le secteur est très réglementé. Pas grave! Il investit la somme nécessaire pour obtenir un permis, se positionner sur les parcours et, petit à petit, il se taille la part du lion dans un milieu qui va bénéficier de son expérience.

A 84 ans, Paul Pyjamandy est le fondateur d’un véritable petit empire du transport de personnes, en Guadeloupe ; une entreprise familiale qu’il a développée au fil des décennies.

L’homme a commencé en 1958 ; Au début, il conduisait un camion et transportait du sable ou du sucre.

Côté transports en commun, il a d’abord acheté un bus d’occasion, avant d’agrandir son entreprise.

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C’est à partir de 1960 que Paul Pyjamandy commence à acheter des bus. L’entreprise qu’il a léguée à ses enfants en compte aujourd’hui 70 – 11/2024.

©Archives personnelles

Il reconnaît avoir travaillé un moment sans permis ; elle ne remplaçait alors que les conducteurs en règle dont les voitures étaient en panne.
Pour s’imposer officiellement, il lui a fallu être patient et surtout investir. En achetant des bus à des professionnels, il a également acheté leurs permis et s’est approprié les trajets qu’ils effectuaient.

En 1960, j’ai acheté un bus à M. Dardol, qui était à Deshaies/Pointe-à-Pitre ; un vieux bus. Par la suite, en 1962/63, j’en ai acheté un autre à M. Charles Gabriel, qui était à Sainte-Rose/Pointe-à-Pitre ; Je l’ai acheté pour 6,5 millions de francs. C’était un prix très, très élevé, mais c’est un business et j’ai aimé cette affaire!

Paul Pyjamandy, transporteur de passagers à la retraite

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C’est à partir de 1960 que Paul Pyjamandy commence à acheter des bus. L’entreprise qu’il a léguée à ses enfants en compte aujourd’hui 70 – 11/2024.

©Archives personnelles

Aujourd’hui, le secteur du transport de personnes est régulièrement pointé du doigt en Guadeloupe : de nombreux utilisateurs dénoncent un manque d’organisation.
Paul Pyjamandy dit que c’était mieux avant ; les temps d’attente étaient bien moindres.

Toute ma vie, je l’ai porté. J’ai commencé à travailler à Pointe-Noire, avant d’arriver à Pointe-à-Pitre. J’ai quitté Pointe-Noire à 5h30. Mais aujourd’hui, les gens sont au bord de la route et restent deux heures, une heure et demie avec des délinquants dans la rue. Mais comment peut-on laisser ainsi un enfant sur le bord de la route !

Paul Pyjamandy, transporteur de passagers à la retraite

Pour lui, «tout le monde est responsable« du déclin du service de transport : élus et dirigeants d’entreprises. Il est cependant possible de mettre un terme à ce qu’il décrit comme «lâcher prise« .

Pyjamandy SA, dont le siège social est situé à Sainte-Rose, compte aujourd’hui 70 véhicules.

Je suis fier de ce que j’ai construit. j’aime les voitures ! Chaque matin, je viens les voir (…). C’est moi qui fais la peinture, la mécanique, tout !

Paul Pyjamandy, transporteur de passagers à la retraite

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C’est à partir de 1960 que Paul Pyjamandy commence à acheter des bus. L’entreprise qu’il a léguée à ses enfants en compte aujourd’hui 70 – 11/2024.

©Christian Danquin

Depuis quelques temps, Paul Pyjamandy a transmis les rênes de son entreprise à ces enfants.

REPORTAGE/
Les mots de Djok» C’est la rubrique que Guadeloupe La 1ère dédié aux personnalités qui ont marqué la Guadeloupe. La première parution de ce numéro remonte au 5 novembre 2024, dans le journal «13h en Guadeloupee » présenté par Eddy Golabkan, à la télévision.

Éditeur : Eddy Golabkan
Reporteur d’images : Christian Danquin
Mécanicien : Marius Avril
Mixer : Artiste Teddy

Et si vous connaissez des personnalités aussi inspirantes que Paul Pyjamandy, quels que soient leurs domaines d’activité et que vous jugez opportun de les mettre en valeur, vous pouvez nous contacter par email, à l’adresse suivante : [email protected].

 
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