En préparant ce fameux derby landais délocalisé ce samedi à Bayonne (16h30), les Dacquois sortent de plusieurs journées difficiles entre la garde à vue de deux joueurs et une gifle reçue à Béziers.
Au coup de sifflet final donné par Pierre Brules Dacquois avaient la tête baissée. Mais peut-être ont-ils aussi ressenti une forme de soulagement ? Cette fin de match mettait également fin à une semaine difficile passée par les Landais. Tout a commencé six jours plus tôt, dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre.. Ratu Nacika était coupable, selon le procureur de Dax, “Agressions sexuelles commises sur deux victimes, serveuses dans deux établissements différents” et de “violences sur un client et dégradations de la porte d’un des bars”. Son coéquipier Jope Naceara était «mis en cause pour des faits de violences commises à l’encontre du gérant d’un bar et d’un client de cet établissement». Les deux joueurs ont été placés en garde à vue ce jeudi 7 novembre. Le premier, placé sous contrôle judiciaire, sera jugé le 21 novembre, le second le 5 mai.
Avec les déboires des deux Fidjiens, pas simple de préparer un déplacement périlleux à Béziers. “Peut-être qu’inconsciemment, cela nous a dérangés» a admis le manager de l’USD Jeff Dubois après la réunion. Je ne pense pas que cela va arriver parce que nous allons mettre les choses en place. J’espère que les victimes n’ont pas trop mal à la tête… » Outre les deux joueurs du Pacifique logiquement absents pour le déplacement à Béziers, les Dacquois avaient laissé de côté certains joueurs pour le derby contre Mont-de-Marsan, comme Barrère, Jean-Baptiste et Louis. Ainsi, douze changements dans la composition avaient été opérés par rapport à la victoire contre Nice.
C’est une belle claque
Malgré un bon départl’US Dax a craqué au quart d’heure de jeu héraultais lorsque Baptiste Abescat-Leroy, après une course folle, a vu son coup de pied être reçu en terre promise par Pierre Courtaud (16e). Le début d’une longue soirée pour les Landais, qui finalement incliné sur le score lourd de 50 à 17. “C’est une belle claqueparti après la rencontre Iban Hiriart-Urruty. Nous avons affronté une très bonne équipe. Nous avons de l’eau partout. Je pense qu’on a montré notre pire visage depuis deux ans dans cette Pro D2. De quoi peut-on se souvenir ? Que cela ne doit plus nous arriver. A nous de gommer cela rapidement.»
Face à la puissance et à la rapidité des Biterrois survoltés, les Rouge et Blanc étaient en sérieuse difficulté. Offensivement, ils n’ont pas été beaucoup plus inspirés, malgré deux tentatives anecdotiques enregistrées dans le deuxième acte. “Les Dacquois ont cherché à garder leur ADN jusqu’au bout, et pour cela, respect à eux. »» a applaudi l’arrière de Béziers Gabin Lorre après le match. Certainement. Mais, comme ce qui avait déjà été vu le week-end précédent lors de la réception niçoiseLes hommes de Jeff Dubois n’ont pas suffisamment soigné leurs munitions dans les mêlées offensives. “Nous n’avons pas su conserver nos acquis même si nous avons eu des opportunités. Nous n’avons pas gagné assez de duels. C’est donc plus difficile de jouer sans être leader. Béziers a su nous gratter les ballons très rapidement et leurs revirements se sont fait trop facilement. Quand tu n’avances pas, tu peux proposer ce que tu veux, ça ne marche pas. Et en plus, nous avons aussi fait tomber plusieurs balles trop vite. »se lamenta la pute.
Dans cette soirée difficile, les Dacquois n’ont pas non plus eu de chance. Comme ce drop manqué de Gabin Lorre, bloqué par Arnaud Aletti de la tête. Abasourdi, le capitaine landais a dû sortir sous protocole commotion cérébrale. Sur l’action suivante, un penalty amène le deuxième essai de l’ASBH. Kito Falatea a été évacué du terrain sur une civière après un malheureux face-à-face avec un coéquipier. “Il a pris un KO. Là, il était dans le vestiaire avec nous, il s’est douché.voulait rassurer Iban Hiriart-Urruty. Touchés à la cheville, Benjamin Puntous puis Brice Ferrer ont eux aussi dû quitter le terrain prématurément. Mais l’ancien de Saint-Jean-de-Luz, contrairement à son entraîneur, ne voit pas d’influence des événements judiciaires sur les contre-performances de son équipe. “Au contraire, nous voulions montrer une belle image du cluba-t-il conclu. Nous ne pouvions nous racheter que sur le terrain. C’est une erreur, mais nous ne voulons pas nous cacher derrière cela. Nous avons pu nous entraîner selon les besoins. Nous sommes venus avec un groupe compétitif, malheureusement ça n’a pas marché. Nous nous sommes dit quelques choses à la mi-temps. Mais après le match, c’était tête baissée et douches. Les joueurs de l’US Dax vont devoir vite oublier ces six journées difficiles. Ce samedi (16h30), ils « recevront » Mont-de-Marsan à Jean-Dauger, lors d’un derby landais disputé au Pays Basque. Mais il n’y a pas de meilleure façon de relever la tête au bout du quartier !