Deux ans, c’est si peu sur l’échelle de temps. En politique, c’est parfois un gouffre. Entre les dernières élections législatives de juin 2022 et celles qui seront organisées dans la précipitation les 30 juin et 7 juillet, les logiques partisanes ont été perturbées et la fragile majorité présidentielle pourrait en payer le prix. Il y a deux ans, les résultats étaient sans appel : six des sept circonscriptions (la dernière étant LR) avaient été retenues face aux opposants au NUPES. Le Rassemblement National culmine en troisième position, à 15,54%.
La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée dimanche soir par le président de la République, rebat les cartes et crée une zone d’incertitude sur un territoire où la modération et le centre droit règnent depuis la nuit des temps. Les sept circonscriptions ne sont pas aussi exposées mais certaines pourraient peut-être tomber aux mains du RN. Aperçu.
Première circonscription (Angers Nord)
Longtemps propriété exclusive de la droite, la première circonscription du Maine-et-Loire est celle qui a vu Roselyne Bachelot succéder à son père, le gaulliste Jean Narquin, en 1988. Elle a brièvement alterné en 2012 avec le socialiste Luc Belot avant de tomber aux élections. l’écologiste Matthieu Orphelin, propulsé là-bas par Emmanuel Macron cinq ans plus tard. En 2022, Christophe Béchu y a placé un sociétaire d’Horizons, François Gernigon (ancien maire de Verrières-en-Anjou). Ce dernier avait également battu le nouvel eurodéputé angevin, Arash…
