Paris, Marseille, Rennes… après la dissolution, la gauche appelle à manifester « contre l’extrême droite » partout en France ce lundi soir

Paris, Marseille, Rennes… après la dissolution, la gauche appelle à manifester « contre l’extrême droite » partout en France ce lundi soir
Paris, Marseille, Rennes… après la dissolution, la gauche appelle à manifester « contre l’extrême droite » partout en France ce lundi soir

Des centaines de personnes se massaient déjà à Rouen, Rennes et Pau vers 19 heures. Un appel a été relayé pour s’emparer de la place de la République à Paris.

“Le fascisme est une gangrène, on l’élimine ou on meurt”. De nombreuses organisations et partis classés à gauche de l’échiquier politique ont appelé à manifester ce lundi soir dans toute la France. Parmi eux, la France insoumise, la CGT, qui veut « Construire le Front populaire » ou l’Unef, qui se mobilise contre “la peste brune”. Déjà ce lundi vers 19 heures, la foule se massait à Rouen, Rennes et Pau.

« La jeunesse agace le Front National », indique l’appel à manifester à 20h00 place de la République à Paris, qui circule sur les réseaux sociaux. Elle a été lancée à l’initiative du syndicat étudiant L’Union Studente et relayée par l’USL (Syndicat des lycées), Jeunes Écologistes, Jeunes Insoumis, Jeunes Générations ou Unef, la porte-parole du Syndicat étudiant Eléonore Schmitt.

« L’idée est d’appeler à se rassembler pour montrer que les jeunes refusent ce qui s’est passé hier avec les résultats des élections européennes »a-t-elle souligné. « Pour nous, il faut une poussée populaire unie. On se dit que c’est aussi notre rôle de prendre toute notre part de responsabilité pour offrir aussi des cadres d’organisation à tous ceux qui sont révoltés »elle a ajouté. «C’est important de pouvoir mobiliser et structurer les jeunes». D’autres rassemblements sont prévus dans les grandes villes de France comme Marseille ou Lille.

La CGT a également appelé lundi dans un communiqué « le monde du travail à se syndiquer, à s’organiser, à participer à toutes les initiatives de mobilisation contre l’extrême droite et contre la politique d’Emmanuel Macron, à commencer par l’appel aux organisations de jeunesse à se rassembler dès ce lundi soir ».

Déjà 1000 personnes à Marseille

A Marseille, au moins 1000 personnes, dont de nombreux jeunes, se sont rassemblées en début de soirée à Marseille. Sur des pancartes confectionnées à la hâte sur des cartons ou même des morceaux de papier, les participants avaient des messages clairs : « Les jeunes font toujours chier les nazis », « Partis de gauche et écologistes : ne manquez pas le rendez-vous de l’Histoire », “L’extrême droite au pouvoir ne lâchera rien, combattons-la maintenant !” Ou « Front populaire : tous unis ».

“Après les résultats d’hier, j’étais un peu en colère et effrayé”a confié Léna Trimboli, une ingénieure de 27 ans. “Je me dis que c’est important de montrer qu’on est là” Et “Je veux essayer de sensibiliser les gens, j’ai des amis qui ne votent pas vraiment, (…) parce qu’ils ne se retrouvent pas du tout dans le système actuel, mais je trouve que quand on ne vote pas, on donne voix aux extrêmes »elle a continué.

Marseille, deuxième ville de France, a placé la liste du Rassemblement national en tête lors des élections européennes de dimanche, améliorant son score de 2019 avec 30,14% des suffrages, devant La France Insoumise, qui a presque triplé son score (21,54%).

Déjà une manifestation devant un lycée parisien lundi matin

Lundi matin, une centaine de jeunes s’étaient déjà rassemblés devant le prestigieux lycée Henri IV à Paris contre l’extrême droite, à trois semaines des élections législatives anticipées annoncées par Emmanuel Macron, a constaté l’AFP. « Pas de quartier pour les fascistes » Ou « La jeunesse agace toujours le FN »pouvait-on lire sur des pancartes devant ce lycée du 5e arrondissement de la capitale, où ces jeunes, majoritairement étudiants de l’établissement, s’étaient rassemblés devant l’entrée principale sans empêcher l’entrée, possible par une autre porte.

Des élèves devant le lycée Henri IV à Paris ce lundi matin.
JULIEN DE ROSE / AFP

« Nous sommes là pour dire que nous sommes contre la réussite du RN, contre cette décision de dissolution prise par Macron qui est dangereuse », a déclaré à l’AFP Yassine, 17 ans, élève de première année. Pour Aya, 17 ans, une première également dans cet établissement, “Il est important de montrer qu’Henri IV se bat aussi contre le Rassemblement national”dont la liste, conduite par Jordan Bardella, est arrivée dimanche en tête avec 31,37% des voix. “C’est le lycée de Macron, on a envie de lui dire qu’on n’est toujours pas d’accord avec lui.”

 
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