Certains commerçants sont persuadés que la municipalité n’en veut plus.
Ce devait être une grande fête, avec fanfare, remise des médailles de la ville et convivialité. Rien n’est complètement gâché, mais pour le 140e anniversaire du lieu, on gardera tout de même en tête le grondement des étals du dimanche matin. Et le maire de Nîmes a sifflé après son discours. Comment expliquer ces tensions alors que l’anniversaire devait être célébré en grande pompe ? Dans le refus au dernier moment de la municipalité d’organiser publiquement la remise de médailles, aux commerçants craignant des débordements verbaux. Depuis hier, tout le monde se renvoie la balle à la mairie. Est-ce la faute du protocole du maire ? Ou Christophe Pio, le conseiller municipal en charge des Halles ? En tout cas, ce nouvel épisode ajoute un peu plus d’étincelle à une situation déjà quelque peu chauffée. Il faut dire que depuis plusieurs mois maintenant, l’amour n’est pas au beau fixe entre les étals et la mairie. En cause, les futurs travaux orchestrés par Socri, propriétaire de la coupole au-dessus du marché couvert. Ce qui aura clairement un impact économique pendant plusieurs mois. L’autre sujet de discorde est plus lointain, mais déjà dans toutes les têtes : le renouvellement des baux. Un sujet tellement sensible, car il met en jeu la pérennité de nombreux commerçants. Le premier adjoint mandaté par le maire rencontre depuis plusieurs semaines les acteurs concernés dans une volonté d’association et de concertation. Mais n’est-il pas déjà trop tard ? Certains commerçants sont persuadés que la municipalité n’en veut plus. Reste à Julien Plantier à faire preuve de suffisamment de diplomatie et d’arguments pour retrouver la confiance perdue. Une nouvelle réunion sera proposée aujourd’hui, selon nos informations. Le Soldat Plantier tentera d’assurer le service après-vente. Le temps presse, le cœur économique du centre-ville voit passer toute la semaine de nombreux Nîmois, des électeurs potentiels dans 18 mois…