Le javelot de tir sur cible fait ses débuts normands dans l’Eure

Le javelot de tir sur cible fait ses débuts normands dans l’Eure
Le javelot de tir sur cible fait ses débuts normands dans l’Eure
Le javelot de tir sur cible fait ses débuts normands dans l’Eure

Même un soir de jour férié comme le 1er novembre 2024, les « joueurs du javelot » se retrouvent au gymnase André Quillé de Beuzeville (Eure). Ils sont les tout premiers membres du nouveau club sportif de la ville, ouvert le 14 juillet. Leur discipline, le tir sur cible au javelot, est parfois surnommée « pétanque du Nord ». Mais attention, ce n’est pas un sport nouveau. C’est même l’un des plus anciens encore pratiqués en , apparu au XIIe siècle en Champagne, où il a gagné en popularité suite à un arrêté royal interdisant les jeux de balle, de ballons et de dés… en 1337.

Quelques siècles plus tard, le lancement de ce club loin des terres originelles de la discipline est dû au Picard Kevin Cornet, triple champion de France (en 2015, 2016 et 2017), et à sa compagne, la Normande Coline Pray. « C’est un sport traditionnel qui s’est développé pendant la guerre de Cent Ans pour préserver l’instinct guerrier entre les batailles, précise le champion, et c’est le seul qui a survécu à l’interdiction des jeux de guerre pendant la Révolution. Elle est implantée principalement dans le nord de la France, en Moselle, mais aussi en Belgique et en Hongrie. Les mineurs aimaient y jouer dans les cours des estaminets après le travail, jusqu’à ce qu’il devienne un sport officiel, avec de véritables batailles de clochers. » La Fédération Française de Tir sur Cible au Javelot a été créée en 1983 et compte à ce jour 1 000 adhérents et 10 000 joueurs récréatifs. Elle organise le championnat de France en individuel et en double, ainsi que la Coupe de France en individuel et en triple.

Les règles sont simples, et le matériel utilisé a traversé les époques avec peu de modernisations. Le javelot est ainsi composé d’une pointe en acier pesant entre 250 à 400 grammes selon les catégories, et d’un empennage en plumes d’oie ou de dinde. Le lanceur doit l’envoyer à une distance de 8 m sur une cible carrée de 40 cm de côté, marquée par deux cercles concentriques, et dont le centre est placé à 85 cm du sol. Le joueur marque 1 point si son javelot entre dans le cercle de 21 cm de diamètre, et 2 points s’il atterrit dans le cercle central de 6 cm de diamètre. « Cela demande de la concentration, de la précision qu’on acquiert progressivement, même si, après, chacun fait sa part », explique Kevin Cornet, qui précise que le sport est accessible aux personnes en fauteuil roulant. Seule condition pour la victoire : « Vous devez marquer le plus de points en 12 tours de deux lancers d’affilée. »

Ainsi, depuis juillet, tous les vendredis soir, de 18 heures à 20 heures, les javelinistes de tous âges de Beuzeville se retrouvent « pour s’amuser, mais, vite, on a envie de participer aux compétitions », précise Kevin Cornet, qui n’envisage pas de ne pas y participer. pour s’arrêter là : « Nous sommes actuellement rattachés au quartier de Doullens (Somme) pour les épreuves qualificatives du championnat de France. J’espère pouvoir lancer le quartier Normandie, et un concours est en préparation. »

 
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