Par
Maxime Pernet
Publié le
11 novembre 2024 à 18h29
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C’est “son journal”comme il aime l’appeler.
Et personne ne peut lui enlever cette expression, puisque la voici plus de trente ans que Pierre Soleilhavoup est un fidèle lecteur, et abonné à Journal de sable. Plus inhabituel encore, il n’a pas jeté un seul numéro et en compte aujourd’hui un peu plus de 1 500.
«C’est une preuve de mon attachement à la ville», explique-t-il en souriant.
Coup de tonnerre
C’est aussi, derrière, l’histoire d’un amoureux des Sables-d’Olonne, habitant près de Bordeaux, mais continuer à vivre par procuration comme un Sablais, grâce à « son journal ».
En 1967, le cousin de Pierre arrive dans la cité balnéaire pour bénéficier des vertus thérapeutiques de l’air marin. Le début de tout.
« J’ai passé l’été avec eux. Deux mois et demi de vacances aux Sables-d’Olonne. Tant de souvenirs jusqu’à mes 16-17 ans », se souvient-il, ému.
Rapidement, c’est le coup de foudre. Pour la chaleur de ses habitants, pour la mer…
« J’aime toutes les facettes des Sables. Les promenades qu’on faisait le soir, je me souviens des soirées sardinettes, celle du café de l’océan… »
A tel point qu’il va y acheter une maison, pour y passer tous ses étés.
Car oui, à partir de ce moment, vacances riment forcément avec Sables-d’Olonne.
« Un week-end gratuit ? Nous arrivons ici ! Envie de partir quelques jours ? nous venons ici! » décrit Pierre avec malice.
Une passion qu’il transmettra plus tard à ses enfants.
Vivre à travers le journal
Et au milieu de cette histoire d’amour sablonneuse, apparaît votre journal préféré.
« C’est la mère de mon cousin qui s’est abonnée à Journal de sabledepuis 1983. Alors Je le feuilletais déjà à ce moment-là », se souvient-il.
D’autres choix s’offraient à lui pour information, mais c’était celui-ci et aucun autre qui lui plaisait.
” J’ai je l’ai toujours préféré Journal de sable, pour des informations locales, des événements, des sports. J’ai tout lu ! »
Ici, les goûts sont partagés entre « l’Occident » et le JDS. Pour Pierre, la question ne s’est jamais posée. Déjà un habitué depuis plusieurs années, il abonnez-vous pour la première fois le 1est juillet 1994et ne le quittera jamais. Eh bien oui, une petite farce, quand il a oublié, une fois, de renouveler son abonnement. « Quand je suis arrivé au village du Vendée Globe, je l’ai tout de suite repris ! »
Un fait qui peut surprendre, puisque Pierre vit près de Bordeaux le reste de l’année.
Il aurait pu, comme beaucoup, acheter uniquement en kiosque à son retour en Vendée. Mais il n’était pas de cet avis.
« Quand je suis avec mon journal, je suis aux Sables. Chaque semaine, c’est ma bulle. »
Son moment de plaisir de séjourner, malgré la distance, aux portes de cette ville qu’il aime tant. D’autant qu’il n’a pas vraiment d’abonnement à d’autres magazines, et n’achète pas le journal local près de chez lui.
Il n’est pas intéressé. Il ne veut rien manquer des Sables. Il suit à distance l’évolution de sa ville natale : politique, travaux, ouvertures et fermetures de magasins, etc.
Durant toutes ces années, rien ne lui a échappé. Il connaît tous les détails et les potins. Peut-être parfois même mieux que les Sablais eux-mêmes !
Collection de titres
Tous ces chiffres, il les a gardés précieusement, dans une pièce au dessus de son garage.
Une collection unique, ce qui permet aujourd’hui de retracer, semaine par semaine, l’évolution de Journal de sable.
« J’ai vécu le passage à la couleur », explique-t-il en riant.
C’est vrai qu’en voyant les éditions les plus anciennes, dans un format plus grand et avec une écriture très serrée, on se sent un peu comme un dinosaure.
Au mémoriser certaines sections aussi, comme celui sur la météo aux Sables la semaine dernière. “Au moins, elle avait l’avantage d’être toujours juste !” »
Et parmi toutes ces pages, il y en a bien sûr certaines qui l’ont marqué plus que d’autres.
« À la Une sur le drame de la SNSM », répond Pierre sans une once d’hésitation. « Il est resté sur mon bureau pendant plusieurs semaines. C’est grâce à ces héros que la mer est belle. » Ou encore l’édition sur la tempête Xynthia, avec cette photo d’un bateau empalé sur une quille d’amarrage. Sans oublier le Vendée Globe dont il n’a pas raté un seul instant.
Aujourd’hui, Pierre Soleilhavoup continue de venir très régulièrement dans la capitale de la Côte de Lumière.
Vous l’aurez compris, l’histoire d’amour n’est pas terminée, avec sa ville et son journal, auquel il est toujours abonné après toutes ces années. ” C’est toute mon histoire with Les Sables-d’Olonne. »
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