La commune du Locle instaure une nouvelle taxe pour le traitement des eaux pluviales. Cela résulte du décret voté en septembre 2022 par le Conseil général relatif aux tarifs de l’eau sanitaire.
La Ville a répertorié toutes les surfaces imperméables telles que les toits et les stationnements pour taxer les propriétaires fonciers. Ils seront informés par courrier dans les prochains jours. Et avant de partir avec effet rétroactif au 1er janvier 2024, certains de ces propriétaires pourront baisser le montant de leur facture.
« Très gros travail d’enquête »
Dans son communiqué officiel, la Ville du Locle explique avoir réalisé « de très gros travaux pour arpenter les différentes parcelles et surfaces perméables ou imperméables qui les composent ». Une déclaration qui n’inclut pas les systèmes d’infiltration ou de récupération d’eau (comme les citernes) installés par les propriétaires. Il appartient donc à ces derniers de signaler l’existence de telles installations sur leurs parcelles pour réduire la facture. L’enjeu est de taille, car les prix de l’épuration de l’eau devraient augmenter dans les années à venir.
Les autorités estiment cependant que la majorité des contribuables en bénéficieront. Et que l’instauration de cette nouvelle taxe permettra à la Commune de restituer en 2024 pour l’assainissement de l’eau le montant qu’elle a reçu en 2022, avant le changement de réglementation.
Dans le sol plutôt que dans les égouts
Le Locle n’est pas la première commune de Suisse à taxer le traitement des eaux pluviales. L’objectif est de responsabiliser les propriétaires, de les inciter lorsque cela est possible à réalimenter les nappes phréatiques plutôt que de saturer le réseau d’évacuation des eaux. Dans le cas du Locle, cela apportera un certain soulagement à la Marche qui n’est plus aux normes depuis longtemps. En attendant la construction d’une nouvelle (et coûteuse) infrastructure, mais c’est une autre histoire… /vco
