Le tumulus de Bougon, le site aux 7000 ans d’histoire dans les Deux Sèvres

Les 14, 15 et 16 juin ont lieu les Journées européennes de l’archéologie. Cette semaine, nous sommes allés visiter le tumulus de Bougon dans les Deux-Sèvres. Un site datant du Néolithique, plus précisément entre -5000 et -3000 ans avant Jésus-Christ.

Le Néolithique est l’une des dernières périodes de la préhistoire. Nous sommes donc à Bougon entre – 5000 et -3000 avant JC. Quand on parle de Tumulus, on parle d’architecture, il s’agit en fait de la plus ancienne architecture de la côte atlantique. C’est un monument funéraire, une nécropole, donc un ensemble de monuments funéraires qui serviront durant cette période néolithique. Il existe 5 tumulus sur le site de Bougon.
Cette nécropole a une architecture mégalithique, car on utilise de très grandes « méga », et des lithes qui signifie pierre, donc de très grosses pierres. Le plus gros ici ne pèse pas moins de 90 tonnes.

Qui a été enterré dans ces tumulus ?

Difficile de répondre à cette question, car malgré la taille gigantesque des tumulus (le plus long mesure plus de 70 m de long sur 12 m de haut), les chambres funéraires à l’intérieur sont très petites, à peine quelques mètres carrés.
Très peu d’individus ont été trouvés à l’intérieur, 10 ou 20 maximum selon les buttes, même si la période d’utilisation s’étendait encore sur 2 millénaires. Ce qui est sûr, c’est que cela ne concerne pas l’ensemble de la population. En revanche, nous avons trouvé des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgées. Il s’agissait probablement de personnes particulières aux sociétés de l’époque, mais il est impossible de définir un statut particulier, car nous ne disposons d’aucun texte sur cette période de la préhistoire.

A l’intérieur du tumulus de Bougon © Radio-France
Julien de Jong

Le musée pour exposer des objets du site de Bougon

Vous entrez sur le site de Bougon par son musée. Un musée qui permet d’exposer les objets trouvés ici, mais aussi de les mettre en contexte. Pour le conservateur du site : « On ne présente pas une société en visitant son cimetière » donc l’idée d’un musée est de pouvoir montrer le quotidien des contemporains du tumulus et de pouvoir recontextualiser dans un contexte culture présente sur toute la façade atlantique.

Le musée du tumulus de Bougon © Radio-France
Julien de Jong

L’arc, une arme néolithique testée aux Jeux Olympiques et faisant l’objet d’une exposition temporaire

« À la recherche de l’arc perdu », c’est le nom de cette exposition temporaire, petit clin d’œil évidemment au célèbre archéologue Indiana Jones.
L’arc, et plus particulièrement la pointe de la flèche en silex, est un objet courant, certes, mais c’est aussi un objet typologique qui peut refléter le savoir-faire d’une société.
Dans cette exposition, vous partirez de la pointe de flèche et des arcs néolithiques et suivrez l’évolution de cette arme à travers les âges jusqu’aux arcs de compétition que vous verrez aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

A la recherche de l’Arc perdu à Bougon © Radio-France
Julien de Jong
 
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