Le seul club de sauvetage sportif du Finistère est à Pont-l’Abbé

Le seul club de sauvetage sportif du Finistère est à Pont-l’Abbé
Le seul club de sauvetage sportif du Finistère est à Pont-l’Abbé

Qu’est-ce que le sport de sauvetage ?

Pour mieux comprendre, il faut se situer dans un contexte historique. Son origine remonte au début du siècle dernier. A cette époque en Australie, nager dans l’océan était un acte interdit et puni par la loi. Malgré cela, les gens ont délibérément ignoré cette loi et ont forcé le gouvernement de l’époque à autoriser la baignade. Petit à petit, cette activité devient un passe-temps national. Mais l’océan a très vite révélé ses dangers et de petits groupes de bénévoles expérimentés se sont organisés pour venir en aide aux populations. C’est le début des clubs de sauvetage côtiers dans lesquels l’entraînement est rapidement considéré comme un sport. Les premières compétitions ont eu lieu en 1906 à Bondi Beach à Sydney. Une fédération mondiale fut créée puis une fédération française. A tel point qu’on a désormais une équipe de France qui est troisième mondiale.

Y a-t-il des champions affiliés à votre club ?

Assez ! Je peux citer Gaspard Almagrida, de Combrit, champion de France de N2 sur 200 m obstacles en 2018 et Ysoline Rabin, 20 ans, de Saint-Yvi, championne de France de N1 sur 50 m combiné en 2020. Elle a réalisé un temps fantastique lors aux derniers championnats de France mais elle termine douzième suite à un mauvais départ.

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Ysoline Rabin, 20 ans, de Saint-Yvi a été championne de France en N1 du 50 m combiné en 2020. (Olivier Chouan)

En quoi consistent ces tests ?

En sauvetage sportif, il y a deux saisons. A la piscine l’hiver et en mer l’été. Le parcours du combattant se déroule dans la piscine. L’athlète doit passer sous un obstacle situé à 70 cm de la surface sur toute la largeur du bassin. Le 50 combiné est une épreuve très difficile dans le sens où il faut nager 25 m, puis faire un virage immergé pour attaquer un apnée de 12,5 m et là il faut récupérer un mannequin de 80 kg pour le remorquer sur les 12,5 m qui restent. Il existe de nombreuses manifestations différentes, je peux aussi citer le beach flag qui se déroule sur le littoral. L’idée est de tester l’explosivité, la rapidité et l’agilité du sauveteur. Les championnats de France se tiendront cette année à Dinard du 26 au 29 septembre

Parlez-moi de votre association

Notre association est affiliée à la Fédération Française de Sauvetage et de Premiers Secours. La particularité est que nous dépendons du ministère des Sports, pour décerner les titres, et du ministère de l’Intérieur pour les formations en sauvetage nautique (PSC1, BSB, BNSSA etc.) et les postes de secours. Nous comptons 340 licenciés dont une vingtaine participent à des compétitions sportives de haut niveau. Notre activité principale est la formation au sauvetage, que ce soit pour les écoles ou les particuliers, et nous sommes en charge du poste de secours de Tronoën à Saint-Jean Trolimon. Les sauveteurs qui l’encadrent concourent toute l’année à un niveau élevé. On peut donc dire qu’ils sont vraiment très bien développés. Nous intervenons également au sein du dispositif Evora, un accueil d’urgence pour les jeunes en danger.

Nous avons une subvention du ministère et c’est tout. C’est un peu surprenant parce que nous offrons toujours un service public.

Vous êtes unique dans le Finistère.

Effectivement. Il y a 111 clubs en France qui participent aux compétitions. Nous sommes le seul club du Finistère en secours sportif. Ce qui est étonnant, c’est qu’il y a plus de clubs en Alsace que dans le Finistère.

Avez-vous des aides ou des subventions ?

Nous avons une subvention du Département qui est donnée à toutes les associations sportives quelles qu’elles soient et c’est tout. C’est un peu surprenant parce que nous offrons toujours un service public. Notre bureau est à Pont-l’Abbé et nous avions un local de 11 m2 à Treustel à Combrit mais nous avons dû partir au profit de la marche aquatique. Heureusement, nous avons trouvé refuge à Bénodet à l’UCPA. Nous en sommes ravis.

Pratique

ASSPB, 7 rue du lycée à Pont-l’Abbé et route du Letty à Bénodet. Tel. 06 82 12 82 23. www.secourisme29.fr

 
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