les trois députés aveyronnais sous le choc

Les députés aveyronnais parlent de « surprise », mais se positionnent pour l’élection du 30 juin et du 7 juillet 2024.

Il était 21 heures lorsque la secousse retentit. Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale.

Stéphane Mazars (Renaissance) : “C’est navrant”

Stéphane Mazars, député de la première circonscription de l’Aveyron, est, à ce moment-là, à la salle des fêtes de Rodez, pour assister au dépouillement. La question est de savoir si les Français choisiront de confier les clés du gouvernement au Rassemblement National.il réagit immédiatement, la tête baissée.

Si Laurent Alexandre (centre) assure qu’il sera sur la ligne de départ dans la deuxième circonscription pour les législatives du 30 juin, Stéphane Mazars et Jean-François Rousset ne se sont pas encore positionnés.

Car de son côté, l’heure est déjà venue de préparer ce scrutin décisif qui aura lieu les 30 juin et 7 juillet. Ils (le RN) n’ont jamais été aux commandes et n’ont jamais pu faire de propositions concrètes.» fustige l’élu. “C’est navrant au vu du contexte actuel de guerre aux portes de l’Europe. Il y a un homme qui devrait se réjouir de ces résultats, c’est Vladimir Poutine.»

Jean-François Rousset (Renaissance) : « Emmanuel Macron avait-il d’autres alternatives ?

Son collègue de la troisième circonscription et de la majorité présidentielle Jean-François Rousset demande «temps de réflexion « . Et, en l’absence de réponses, le chirurgien à la retraite pose une question : «C’est peut-être radical, mais Emmanuel Macron avait-il d’autres alternatives ? Référendum ? Sa propre démission ? Un gouvernement de cohabitation ? Si nous ne disions rien, nous allions vivre des moments difficiles. D’autant qu’il ne faut pas négliger les 40% d’extrême droite« . Il conclut : «Ces élections ont confirmé les sondages. En revanche, personne ne s’attendait à la dissolution « .

Si Laurent Alexandre (centre) assure qu’il sera sur la ligne de départ dans la deuxième circonscription pour les législatives du 30 juin, Stéphane Mazars et Jean-François Rousset ne se sont pas encore positionnés.
Midi Libre – JEAN MICHEL MART

Laurent Alexandre (LFI) : « La situation est grave »

Dans l’ouest Aveyron, qui a donné à l’Aveyron un adjoint insoumis en la personne de l’ancien maire d’Aubin, Laurent Alexandre, l’analyse des résultats est différente : «On espère toujours mieux mais je pense que le résultat de La France Insoumise est intéressant. Nous devenons un peu plus forts. Ce qui inquiète en revanche, c’est la montée en puissance du Rassemblement national. Je pense que la situation est grave, je suis inquiet« . Sur le bilan positif de la liste socialiste, celle-ci »regrette que nous n’ayons pas pu faire les Nupes pour ces élections. Nous serions la première ou la deuxième force politique. Maintenant, il faut se préparer aux lendemains d’Emmanuel Macron « . Il évoque la nécessité d’une union de la gauche en 2027 : «Il ne sert à rien de s’unir pour l’union. Nous devons nous unir autour d’un programme commun. Ce programme existe depuis 2022, chacun doit travailler pour le défendre « .

Si Laurent Alexandre (centre) assure qu’il sera sur la ligne de départ dans la deuxième circonscription pour les législatives du 30 juin, Stéphane Mazars et Jean-François Rousset ne se sont pas encore positionnés.

Finalement, c’est “avec gravité“qu’il aborde la dissolution de l’assemblée.”Je pense qu’Emmanuel Macron essaie de surprendre tout le monde. Désormais, le seul rempart contre le RN, c’est La France Insoumise. Je suis prêt à me remettre au travail pour défendre les Aveyronnais « .

Le RN en état de marche

De son côté, le Rassemblement national est déjà en ordre de marche pour ce prochain scrutin. Alors que Jean-Philippe Chartier sera candidat dans la première circonscription, Marie-Christine Parolin le sera dans la seconde. Agé de 62 ans, ce conseiller régional, membre de deux commissions (enseignement supérieur et recherche, sports), est élu en Haute-Garonne mais possède une adresse à La Loubière, près de Rodez.

Dans la troisième circonscription, le RN sera défendu par Didier Saquet, délégué départemental adjoint.

 
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