C’est ce lundi qu’ont lieu les cérémonies commémoratives de l’Armistice du 11 novembre 1918. Chaque année, il y a bien sûr les traditionnels défilés. Les monuments aux morts témoignent également de cette partie sombre de notre histoire. Celle d’Albi (81) est la plus grande jamais construite pour une commune de 50 000 habitants.
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Les monuments aux morts rappellent tous ceux qui ont donné leur vie en combattant pour la France. A l’occasion des cérémonies du 11 novembre, gros plan sur celle d’Albi dans le Tarn.
Il se trouve tout près de l’hôpital. Le monument aux morts d’Albi est l’œuvre de l’architecte mazamétien Léon Daures. Il s’inspire du mausolée de Cecilia Metella situé à Rome. C’est en 1918, à la fin de la Grande Guerre, que la mairie décide de le construire.
“Nous avons ces cylindres sur le côté, qui rappellent le mausolée romain”, confie Gérard Alquier, le président d’Albi Patrimoine. « Et si vous regardez le décor, en haut de l’entablement, il y a des guirlandes de fleurs. C’est exactement la même chose que chez Cecilia Metella.
A l’époque, la maire souhaitait un monument grandiose pour honorer ses soldats morts au combat. Sa construction débuta en 1924 et durera 2 ans. L’ensemble est monumental et coûtera 280 000 francs à la commune. Mais très vite l’architecte remarquera un petit défaut.
«La mairie a pensé qu’il serait bien de l’installer sur un nouveau boulevard, celui du Pinier, qui venait d’être remblayé récemment», dit Gérad Alquier. « Le fait d’avoir été érigé sur ce boulevard a entraîné une légère inclinaison vers le nord. Donc ce monument aux morts penche légèrement.
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A l’intérieur du monument aux morts, les noms de 636 Albigeois morts pour la France sont gravés à jamais sur les murs. Aux 4 angles du bâtiment, on retrouve 4 visages sculptés. 3 officiers supérieurs de l’armée et c’est plus drôle, un civil : Jean Jaurès.
“Il y a eu effectivement une grosse polémique au moment de l’investiture en 1926 à propos de Jean Jaurès”, explique Jean Esquerre, délégué aux cérémonies patriotiques de la ville d’Albi. “La population et le monde combattant n’ont pas considéré qu’il était mort au combat mais plutôt à cause de ses idées politiques, ce qui a modifié le profil du monument.”
Plusieurs fois par an, des cérémonies sont organisées pour rendre hommage à ces Albigeois, morts pour la France. Ce fut le cas ce lundi 11 novembre 2024.