Villeneuve-sur-Lot. Une mission pour ramener la charte des douanes des USA, un défi

Villeneuve-sur-Lot. Une mission pour ramener la charte des douanes des USA, un défi
Villeneuve-sur-Lot. Une mission pour ramener la charte des douanes des USA, un défi

l’essentiel
Lors du dernier conseil municipal, une décision, en apparence anodine, mais très importante pour ceux qui s’intéressent à notre histoire depuis sa fondation : une décision de rapatrier une copie de la charte de la ville datant de 1287.

Et c’est Michel Gonelle, maire de la bastide de 1993 à mars 2001, qui s’est vu confier cette mission. « Je suis passionné par l’histoire de cette ville, et son retour, même temporaire, serait l’aboutissement d’une fabuleuse histoire. Je dois dire que j’ai eu la chance de pouvoir admirer cette charte en 2012 lorsque je me suis rendu dans l’une des bibliothèques de l’Université de Columbia, la Butler Library. Il se trouve dans un état de conservation absolument exceptionnel après huit siècles d’existence.

Mais avant éventuellement de la voir revenir ici, un retour sur l’histoire de la bastide, en compagnie d’Hélène Lagès, directrice des archives de la ville, s’impose. « La plupart des archives médiévales de la ville ont disparu. Les documents les plus importants, comme les Chartes des Douanes, sont connus grâce à des inventaires ultérieurs. Deux chartes ont été émises. L’un par Alphonse de Poitiers, en 1270 et l’autre par Édouard Ier en 1287. Le premier, irrémédiablement perdu, est retranscrit dans l’inventaire de 1680 retrouvé dans les archives municipales. Il pose les bases des libertés civiles, juridiques et économiques de cette nouvelle ville. également soupçonné d’avoir disparu, a été retrouvé en 1962, par un chercheur local, dans les fonds d’une bibliothèque américaine, la « David Smith Library » de l’Université Columbia, à New York.

Mais alors, comment s’est-elle retrouvée si loin de sa terre natale et pourquoi a-t-elle disparu pendant tant de siècles ? Hélène Lagès connaît désormais bien une partie de cette histoire de redécouverte.

La trace de la charte retrouvée lors d’un inventaire en 1960

« En 1960, Jean-Paul Trabut-Cussac, archiviste à Agen, travaille à l’inventaire des documents de l’université de Columbia. Il retrouve ainsi la trace d’une charte concernant Agen. Mais en fin spécialiste de l’histoire médiévale du Lot-et-Garonne, il sait bien que cela ne peut concerner Agen En étudiant le texte latin de la charte ainsi que son sceau royal apposé par Édouard 1er, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine. , il comprend. se rend compte qu’il s’agit d’une « ville nouvelle dans le diocèse d’Agen ». C’est donc cette charte qu’Edouardine se trouverait dans cette bibliothèque de Colombie. Il publie sa découverte dans la Revue de l’Agenais en 1962, l’expliquant. que la charte de Villeneuve existe toujours à la bibliothèque David Smith.

Les archives nationales entrent alors dans la danse, contactent l’université de Columbia et font une proposition d’achat allant même jusqu’à suggérer un don à la ville de Villeneuve. Mais selon le conservateur de la bibliothèque en charge des archives, cela est impossible. La raison est très simple : cette charte est issue d’un don de David Smith et elle est inaliénable. Pour mémoire, David Smith était un brillant mathématicien américain, et tout au long de sa vie, il a accumulé de nombreux documents anciens du monde entier. Textes principalement mathématiques. « Mais d’autres documents, comme cette charte, pourraient se retrouver dans ces lots » précise Hélène Lagès. « Michel Gonelle était maire de la ville et il s’est toujours intéressé à notre histoire. Il a également passé beaucoup de temps dans les archives.

En coulisses, nombreux sont ceux qui œuvrent au retour de cette charte fondatrice. La seule chose qui a pu être obtenue date de 2003. Il s’agit d’une copie haute définition de la charte remise par Thomas X. Grasso. Un exemplaire encore visible à la mairie.

“Cela va prendre du temps, mais nous devons essayer.”

Michel Gonelle a toujours gardé l’idée que le lieu de la charte était ici, au musée de la ville. « Avec le recul, je pense qu’à l’époque, on s’était trompé. Les Américains sont très attachés à tout ce qui touche à l’histoire. De plus, comme en France, ils sont très respectueux des donations en garde, et je comprends que la vente soit donc impossible, une donation improbable. Je fais des recherches pour savoir si David Smith avait des héritiers. Alors, j’ai l’intention de demander aux gens. autorités concernées un accord de dépôt Pour cela, je suis en train de prendre des contacts pour créer un comité de scientifiques pour soutenir notre demande. J’espère que même l’Académie française en fera partie. beaucoup de temps, mais cela vaut vraiment la peine d’essayer de retrouver cette partie de notre histoire.

 
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