L’éventuel voyage du Pape en Corse est invité à l’Assemblée plénière des évêques

L’éventuel voyage du Pape en Corse est invité à l’Assemblée plénière des évêques
L’éventuel voyage du Pape en Corse est invité à l’Assemblée plénière des évêques

« Pour une surprise, c’en était une ! » Réunis du 5 au 10 novembre à Lourdes pour l’Assemblée plénière, les évêques de ont vu émerger un thème inattendu au milieu de leur débat. L’éventuel voyage du pape François, qui n’a pas encore été confirmé par le Vatican, le 15 décembre à Ajaccio dans le cadre d’un colloque sur la religiosité populaire a obligé les évêques à prendre un certain temps pour discuter.

Ainsi, le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio, a dû prendre la parole dès le premier jour des débats pour expliquer les raisons d’un éventuel voyage papal à l’Île de Beauté – une première dans l’histoire de la papauté.

« Un bel événement pour la Corse »

Le calendrier a en effet interrogé certains membres de l’épiscopat car le voyage aurait lieu seulement une semaine après la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, un événement pour lequel le pape avait décliné l’invitation des autorités françaises. Au point que certains ont fait savoir à Rome que la date retenue pourrait rencontrer une certaine incompréhension en France. « Chez nous, c’est la surprise qui a dominé, il n’y a pas eu de mécontentementexplique un évêque de la moitié nord du pays. La proximité de Notre-Dame pourrait être considérée comme une provocation, mais le pape François est surtout imprévisible. »“Il nous sera difficile de l’expliquer aux fidèles”cependant, estime un autre.

Si quelques évêques ont pu être déçus – plus rarement agacés – d’imaginer le pape sauter la messe de réouverture de la cathédrale parisienne, la plupart se sont félicités d’une éventuelle visite en Corse. “ Si le Pape était venu à Notre-Dame, on aurait dit qu’il aurait volé la vedette le 8 décembre.»veut en croire un évêque francilien qui se réjouit de cette perspective. Les courts délais entre l’annonce et la visite empêcheraient également un bon nombre d’évêques d’y participer, seuls « une trentaine » d’entre eux pourraient s’y rendre.

Même si le voyage n’a pas encore été officiellement confirmé, les préparatifs se poursuivent à plein régime. Des équipes du Vatican sont attendues sur place cette semaine. « Ce serait un grand événement pour la Corse, avec de grandes manifestations de piété populaireemporte un évêque. Nous sommes heureux de voir le Pape François pouvoir se rendre à Ajaccio. » Un sentiment repris par Mgr Eric de Moulins-Beaufort lors de son discours de clôture : « La joie des Corses sera au moins aussi grande que celle des Marseillais l’an dernier. (…) Nous sommes reconnaissants au Pape pour l’attention qu’il a portée à notre pays dans l’une de ses villes les plus contrastées.»

Violences sexuelles contre les adultes

A l’issue de cette assemblée d’automne, les évêques de France ont adopté plusieurs textes, dont un guide pour accompagner les prêtres dans leurs ministères, reprenant les dispositions des groupes de travail mis en place après la remise du rapport Ciase. Les évêques se sont également engagés à adopter “au cours de l’année 2025”une charte pour encadrer l’accompagnement spirituel (incluant la formation et l’encadrement nécessaires des accompagnateurs et la limitation du nombre de personnes accompagnées) ainsi que des repères destinés aux prêtres-confesseurs.

Sur la question des adultes victimes de violences sexuelles, le vote sur un cadre pour les processus de reconnaissance et de réparation a été reporté à mars 2025. « Deux pistes ont été proposées mais toutes deux nécessitent des contacts plus approfondis »a indiqué Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), qui terminera son mandat en mars prochain.

“Le sujet est plus complexe que pour les victimes maltraitées lorsqu’elles étaient mineuresa reconnu Mgr de Moulins-Beaufort lors de la conférence de presse ponctuant l’Assemblée plénière. Le droit et la jurisprudence de la République évoluent beaucoup. Nous avons eu un certain nombre de signaux d’alarme et il faut faire attention à ce que le système soit solide (…) et respectueux de l’ordre juridique pour ne pas créer un droit parallèle. » L’archevêque de Reims a également précisé qu’une compensation financière sera ” possible “. Un cadre devrait être adopté lors de la prochaine assemblée en mars 2025.

 
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