après deux ans de « luttes », Ribérac retrouve son QG, le Café du Palais

Les Périgourdins l’ont vécu comme un cauchemar et espèrent bientôt que cette nuit du 20 au 21 juin 2022 ne sera plus qu’un mauvais souvenir. A Ribérac, la grêle a provoqué des dégâts encore perceptibles deux ans plus tard. 2 000 toitures endommagées, 7 millions d’euros de dégâts. Mais ce vendredi 7 juin, deux symboles forts de la ville ont pleinement ressuscité. La mairie a rénové l’intégralité de sa toiture. Son bistro-café a rouvert ses portes.

Sous les yeux du maire de Ribérac, Nicolas Platon, la petite grue soulève l’épi dans son crochet pour le placer à sa place promise, la tourelle pointée sur le toit. “Ce n’est pas Notre Dame de Paris, la mairie de Ribérac, mais je vous garantis que ça a été un travail colossal de la part des entreprises”, souligne l’édile. Conscient de la longueur des délais, l’élu s’explique « Ce sont des bâtiments qui datent du XIXème siècle et ont donc des particularités, avec des toitures très compliquées, très hautes. Nous avons tout essayé pour respecter les meilleurs délais. […] Et puis, je ne vous cache pas qu’il a fallu repenser le cadre. J’évalue à 80% du taux de restauration des toitures sur l’ensemble de la commune.

La mairie de Ribérac retrouve sa corniche au dessus de la tourelle de son toit. © Radio-France
Julie Capy

Comme de nombreux commerces, le Café du Palais a été ravagé par la tempête : un mur a menacé de s’effondrer. La mort dans l’âme, l’institution a dû depuis lors garder ses portes fermées. Deux ans de travaux plus tard, l’ouverture officielle est fixée : ce samedi 8 juin, le bistro fête son retour avec une soirée sur le thème du Portugal, pays d’origine du patron, José Da Silva Martins.

Sylvia, la compagne de José, propriétaire du Café bistro, retrouve le sourire derrière le comptoir. © Radio-France
Salomé Pineda
José Da Silva Martins gardait espoir. Il avait racheté son entreprise peu avant les dégâts causés par la grêle de 2022.
José Da Silva Martins gardait espoir. Il avait racheté son entreprise peu avant les dégâts causés par la grêle de 2022. © Radio-France
Salomé Pineda

Mais la veille, jour de marché, les volets étaient levés, la terrasse déballée et les poêles allumés. Cigarette électronique dans une main, crayon dans l’autre, Sylvia commençait les commandes. Il lui avait manqué de courir derrière le comptoir. “Oh ouais” murmure la femme du patron. « Cela a été deux années difficiles. C’est bien de se remettre à quelque chose.

Derrière, aux cuisines, sa moitié, José a enfilé à nouveau son tablier de chef. Il coupe les poivrons avec la fougue d’un restaurateur à ses débuts. «Je retrouve mon travail», dit le manager de sa voix grave. Ce bistro est son bébé et celui de Sylvaine. Ils venaient de racheter l’entreprise quand le ciel leur est tombé sur la tête en juin 2021. Des perles sur le front, les yeux brillants, ensemble, ils ont tenu bon. “Je suis têtu”José sourit. “C’est parce que je suis portugais” ils plaisantent. Le couple confie avoir puisé sa force dans ses amis et sa famille.

La terrasse du Café du Palais de Ribérac retrouve ses clients après deux ans de fermeture.
La terrasse du Café du Palais de Ribérac retrouve ses clients après deux ans de fermeture. © Radio-France
Julie Capy

Dehors, un chanteur est venu animer la terrasse très fréquentée. Mana et Yano assis à une table profitent du moment entre mère et fils : ils n’attendaient que ça. « Ça nous a manqué ! » disent-ils dans leur cœur. « Il y a beaucoup de gens qui ne croyaient pas à la réouverture. Et ils y croient, il a tenu parole, c’est sympa ! Un engouement qui ravit les restaurateurs. Surtout, ils savent déjà qu’ils Il leur faudra entre dix et quinze ans pour récupérer tout l’argent investi dans leur café.

 
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