Transports Canada resserre ses règles sur le fret aérien

Transports Canada resserre ses règles sur le fret aérien
Transports Canada resserre ses règles sur le fret aérien

En réponse aux tentatives d’envoi de colis incendiaires par avion vers des pays alliés de l’Ukraine et vraisemblablement orchestrées par la Russie, Transports Canada a radicalement resserré ses règles en matière de fret aérien pour les marchandises en provenance de 55 pays, principalement européens.

Ce changement introduit sans préavis a été signalé pour la première fois par Radio-Canada Nouvelles (Nouvelle fenêtre).

Transports Canada exige désormais une preuve de relation commerciale établi entre l’entreprise expéditrice et l’entreprise réceptrice de la marchandise, avec un minimum de six expéditions au cours des 90 derniers jours. Les expéditeurs et les destinataires doivent également fournir une preuve de paiement pour les transactions précédentes.

Au moment de la rédaction de cet article, Transports Canada n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue.

Ce changement de règles intervient après que la ministre fédérale des Transports, Anita Anand, ait indiqué mercredi qu’elle prendrait mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des passagers et des colis, sans fournir plus de précisions.

Un prétendu complot

La Russie est accusée d’être à l’origine d’une campagne de sabotage contre des pays duJE PRENDRAI impliquant l’envoi d’explosifs par avion pour endommager les infrastructures européennes et nord-américaines.

Début novembre, la Pologne et la Lituanie ont annoncé avoir arrêté plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans une affaire d’envoi de colis incendiaires vers différents pays d’Europe, dont certains ont pris feu cet été dans les entrepôts du groupe logistique DHL en Allemagne. et la Grande-Bretagne. Des avis de recherche internationaux ont également été lancés pour retrouver deux autres personnes prétendument liées à ce complot.

Selon les autorités polonaises, les personnes arrêtées sont liées à activités de renseignement étranger. Ils prévoyaient d’attaquer, dans un premier temps, des cibles dans les pays membres de l’Union européenne et au Royaume-Uni, puis de se tourner vers le Canada et les États-Unis.

Le groupe a ciblé les installations industrielles ou les infrastructures critiques telles que les aéroports, les avions et autres véhicules, où les colis étaient susceptibles de s’enflammer pendant le transit terrestre et aérien.

Selon les services de renseignement de plusieurs pays occidentaux, dont celui du Royaume-Uni, ces attaques seraient l’œuvre des services de renseignement militaires russes — plus communément appelés GRU. Et ils feraient partie intégrante du guerre hybride que Moscou mène contre les pays alliés de l’Ukraine.

Le Canada a ensuite fait part de cette préoccupation directement à la Russie, qui nie catégoriquement ces accusations.

Vendredi, Moscou a convoqué un haut diplomate de l’ambassade du Canada en Russie pour l’informer que ces conjectures […] témoigner de la probable préparation d’une grossière provocation anti-russe.

La Russie a accusé le Canada de participer à guerre hybride contre la Russie en fournissant des armes à l’Ukraine et en encourageant participation de mercenaires canadiens aux hostilités aux côtés du régime de Kiev avec la bénédiction du gouvernement Trudeau.

Toute action hostile ne restera pas sans réponse […] Les autorités canadiennes devraient faire preuve de prudence et s’abstenir de prendre des mesures préjudiciables qui pourraient aggraver la confrontation avec la Russie.» a en outre indiqué le ministère russe.

Ne pas paniquer

Selon le directeur de l’Observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile, Mehran Ebrahimi, les Canadiens qui s’apprêtent à prendre l’avion ne devraient pas s’inquiéter des colis piégés qui y atterrissent. La sécurité est une obsession dans l’aviation. Que ce soit en termes de fabrication d’avions ou d’opérations avec des avionsil a dit dans une interview à l’émission D’abord les infos sur ICI RDI.

En revanche, les autorités canadiennes doivent accroître le niveau de vigilance. Quand on a affaire à des bandes de personnes isolées qui commettent des actes terroristes, c’est une chose. Mais quand un État est derrière cela, cela rend les choses plus compliquées.

Celui qui est également professeur àUQAM salue la décision de Transports Canada de resserrer ses règles concernant le fret aérien, mais il croit du même coup qu’il ne faut pas contente-toi de ça. Les autorités doivent se protéger contre les attaques physiques, mais aussi contre les cyberattaques, selon lui. La Russie dispose des moyens, des agents et des infrastructures nécessaires en dehors de son territoire pour organiser ce type d’actes malveillants.

Le gouvernement du Canada est conscient et très préoccupé par l’intensification de la campagne russe, qu’il s’agisse de cyberincidents, d’opérations de désinformation ou d’activités de sabotage.a annoncé pour sa part Affaires mondiales Canada, dans un communiqué transmis à Radio-Canada.

Selon le ministère, aucune menace imminente ne pèse sur les Canadiens en ce momentsoulignant que Les organismes canadiens de sécurité nationale et d’application de la loi travaillent en étroite collaboration avec nos alliés sur cette question importante afin d’assurer la sécurité des Canadiens..

Avec les informations de Radio-Canada News and Nicolas Bourcier

 
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