La SVL va revoir pour 10 ans sa concession de distribution d’eau potable dans le Nord-Deux-Sèvres

La SVL va revoir pour 10 ans sa concession de distribution d’eau potable dans le Nord-Deux-Sèvres
La SVL va revoir pour 10 ans sa concession de distribution d’eau potable dans le Nord-Deux-Sèvres

Une grande partie du comité syndical du Syndicat Val de Loire du mercredi 5 juin 2024 a été consacrée au renouvellement de la concession du service public de distribution d’eau potable.

“C’est une procédure assez longue qui doit être bouclée avant le 31 décembre 2025”explique Dominique Régnier. « Il faudra savoir avant juin 2025 qui a remporté le marché », précise le président du SVL. En cas de changement de concessionnaire, le nouveau titulaire du contrat devrait emboîter le pas à Véolia eau, l’actuel délégataire, et éventuellement reprendre le personnel (20 équivalents temps plein).

2.6

Il s’agit, en millions d’euros hors taxes, de la rémunération annuelle versée par la SVL à Véolia Eau pour assurer le service de distribution d’eau potable. Cela représente 26% de la facture de chaque utilisateur.

Signé pour dix ans, l’actuel contrat de délégation de service public pour la distribution d’eau potable donne clairement entière satisfaction aux élus de la SVL. Détaillant les avantages et les inconvénients des formules possibles (gestion financièrement autonome, gestion de la personnalité juridique, concession classique ou concession de paiement public), Sébastien Raynaud souligne que la formule actuelle permet à la SVL de garder la maîtrise de ses achats d’eau en fonction des ressources disponibles et de ses ressources actuelles. opération. Dans ce cas, Véolia collecte les paiements des clients, les transfère à la SVL qui paie Véolia (2,6 millions d’euros HT par an).

«La SVL est donc libre de fixer ses tarifs d’eau potable»explique le directeur du SVL. « Il peut choisir où il achète son eau et nous pouvons négocier les prestations avec les candidats lors de l’appel d’offres. » « Nous sommes le seul syndicat des Deux-Sèvres à avoir signé une délégation de service public »explique Dominique Régnier. « La concession de service public avec paiement public fonctionne de la même manière. »

Tout le monde gagne à limiter les pertes

Si les dirigeants du SVL tiennent à maintenir cette opération, c’est parce que le précédent appel d’offres avait été très avantageux pour le SVL. Même si Dominique Régnier n’ose pas espérer des conditions aussi avantageuses pour les dix prochaines années, le contrat actuel a notamment permis à la SVL de maintenir un prix de l’eau stable (le plus bas des Deux-Sèvres) jusqu’à cette date. année et limiter les pertes d’eau. « Cela fait partie des critères techniques. Notre taux de perte étant faible, nous avons économisé 50 000 € sur les achats d’eau l’année dernière et avons reversé une prime de 25 000 € à Véolia à ce titre. Tout le monde gagne »dit Sébastien Raynaud.

Ce taux de perte est une question vitale. Si le SVL affichait le taux moyen national (3,3 m3/j/km contre 0,8 m3/j/km à la SVL), elle aurait dû augmenter son tarif d’eau potable de 20% pour financer ses pertes en 2023. Logiquement, les moyens de détection des fuites et de comptage (télérelevé) seront donc intégrés au prochain appel. pour les appels d’offres.

L’un des principaux défis est de limiter le taux de perte. Le contrat de délégation de service public signé en 2014 avec Véolia Eau intègre donc des critères de détection et de limitation des fuites qui profitent aux deux partenaires.
© (Photo NR, Dominique Guinefoleau)

Rien ne dit que l’eau Véolia va remporter ce nouveau marché. “On n’est pas toujours d’accord sur tout”précise le président du SVL. « Mais nous n’avons aucun intérêt à aggraver la situation. Nous avons un bon partenariat avec notre délégataire actuel. Tous les sujets peuvent être abordés et avoir l’expérience d’un grand groupe est important. »

Parmi les élus, seul Pierre Morin s’abstiendra de voter pour cette concession de service public à paiement public. « Je ne pense pas qu’on ait les moyens d’une grande métropole pour créer une autorité mais j’aurais aimé avoir plus d’éléments de comparaison pour me faire un avis »précise l’élu bressuirais. “C’est aussi un choix politique”reconnaît Dominique Régnier. « Mais toutes les simulations que nous avons faites il y a dix ans ont montré que nous économiserions 200 000 € avec un système de gestion mais que sa mise en place nous coûterait 500 000 €. »

Le prochain gros investissement de la SVL sera la démolition de l’actuel château d’eau de Sanzay et la construction d’un nouveau réservoir (2 000 m3 contre 500 actuellement et 44 m de haut). L’enquête publique est terminée et les travaux devraient démarrer cet automne pour une livraison fin 2026.
© (Photo Artelia SAS & TGMP architecte et associés)

Les élus ont donc immédiatement élu les membres de la commission d’appel d’offres qui devra choisir le futur concessionnaire. « Nous ne manquerons pas de candidats »assure Dominique Régnier, qui met en avant la qualité du réseau et des infrastructures SVL pour justifier cette assurance.

Nous ne cherchions pas le bon chlorothalonil

Dominique Régnier a annoncé aux élus que la SVL avait obtenu une dérogation pour la fourniture de son eau potable même si celle-ci pouvait dépasser le seuil légal de chlorothalonil R471811.

“Mais cette exemption est obsolète”a immédiatement expliqué le président du SVL. « L’Anses a depuis rendu un avis jugeant ce métabolite du pesticide non pertinent. »

Si toutes les eaux de la SVL étaient en dessous des normes après traitement, celles de Cesbron étaient en dessous d’elles avant traitement mais celles du Val de Loire étaient au dessus d’elles et celles du Thouarsais bien au dessus d’elles avant traitement. “Ces normes établies dans les années 1990 correspondent en réalité au seuil de détection de l’époque”précise Sébastien Raynaud. « Nous avons recherché ce métabolite pendant un an mais c’est son demi-frère qu’il nous faut rechercher. »

« Il ne faut pas se leurrer »poursuit Dominique Régnier. « Nous mettons tout en œuvre pour garantir la qualité de l’eau distribuée, mais chaque année nous recherchons de nouvelles molécules. »

Leur détection est d’autant plus délicate que les taux de métabolites varient en fonction du moment et du lieu de prélèvement. « Et les pluies de cette année n’ont pas arrangé les choses en emportant les terres »prévient Sébastien Raynaud. « À l’avenir, nous aurons besoin de stations d’épuration coûteuses et énergivores, ce qui fera grimper le prix de l’eau. »

“La bonne nouvelle, c’est que nos territoires sont débarrassés des Pfas”poursuit Dominique Régnier.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Snow Sino, prix du Ginkgo 2024 – .
NEXT Nancy Handball connaît son calendrier ! – .