Une semaine après sa prise de fonction, le nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne avait réservé sa première visite à Saint-Malo. Amaury de Saint-Quentin est venu prendre la température du territoire mardi 5 novembre 2024, en rencontrant le maire et président de l’Agglo, Gilles Lurton, des acteurs économiques, les forces de sécurité du secteur, des agriculteurs… Voici ce qu’il a appris de ces échanges.
Après cette journée de découverte de la région de Saint-Malo, que retenez-vous ?
Un sujet récurrent tout au long de la journée : le logement. Avec une conséquence directe : la question de l’emploi est souvent conditionnée à la capacité à trouver un logement dans la région. J’ai été surpris de découvrir que les jeunes professionnels avaient beaucoup de mal à se loger et s’éloignaient des zones d’activités. Il faut trouver des solutions très concrètes et très rapides pour y remédier. Par exemple, le maire de Saint-Malo m’a expliqué le système du bail véritable solidaire, qui permet aux ménages modestes d’accéder à la propriété immobilière. C’est un des leviers qui, couplé à d’autres, peut nous aider à maintenir les jeunes à proximité de zones attractives.
L’un de vos défis sera la lutte contre les trafiquants de drogue. Saint-Malo, avec son port comme porte d’entrée, est-il plus exposé ?
Ni plus ni moins que n’importe quelle autre ville moyenne. Nous voulons éradiquer les points de transaction. Les grandes villes sont les plus touchées par le problème. Mais ils n’ont plus l’exclusivité. Nous sommes vigilants dans toute zone qui constitue une porte d’entrée : ports, gares, aéroports… C’est une des raisons pour lesquelles 21 agents supplémentaires ont été affectés à la police aux frontières de Saint-Malo.
Sur le territoire, l’un des autres enjeux est la lutte contre la submersion…
Quoi qu’il arrive, avec le réchauffement climatique, il faut s’adapter. Nous allons être confrontés à des changements. Je veux être très pédagogique, expliquer nos organisations sans effrayer.