Le 95e RI participa à des combats célèbres et se sacrifia à plusieurs reprises. Sa devise » Mort debout » dit tout. Le 95e RI s’est illustré à Austerlitz mais aussi à Sébastopol et bien sûr lors de la première mondiale en 1916, raconte notamment Jean-Paul Volclair, président de l’association des anciens du 95e RI : « Nous l’avons appelé à un moment donné, le bouclier de France. Si ce régiment ne s’était pas sacrifié, Verdun, dernière ligne de défense, n’aurait pas pu se préparer à l’attaque ennemie. C’était un acte de bravoure unique. Il s’agissait de régiments comptant plus de 3 000 hommes. Il y a eu 2 600 morts. Vous voyez le sacrifice que cela représente. Le 95e RI fut cité deux fois à l’ordre de la nation et obtint la fourragère de la croix de guerre.
En 1939, le 95e RI est dissous, faute de combattants, détruit par les chars allemands de Rommel. Il a été réformé à la fin de la guerre et rendu à Bourges en 1963, avant de disparaître avec la fin du service national en 1998. Son drapeau est aujourd’hui conservé dans les écoles militaires de Bourges où il est salué chaque jour, confirme son commandant, le général Guillaume Santoni : « Le drapeau est arboré dans les bureaux de commandement et il est de tradition de le saluer à chaque fois que l’on entre ou sort du bureau. C’est aussi réglementaire. On peut même prier devant elle, en souvenir du sacrifice consenti par les hommes qui l’ont composé. Le drapeau est l’atout le plus précieux d’un régiment et il est traditionnel qu’il soit gardé par des hommes armés. C’est le cas de cette exposition. Les écoles militaires abritent quatre étendards et deux drapeaux.
Ce n’est que la deuxième fois que le drapeau du 95e RI est exposé au public.