Le programme était chargé ce jeudi 7 novembre 2024, pour Charlotte Parmentier-Lecocq. La ministre chargée des personnes handicapées était en visite dans le Calvados pour parler de l’accès aux soins des femmes handicapées.
Échanges avec des professionnels de santé
La visite a débuté à 13h30 au Centre d’accueil spécialisé (MAS) Les Hauts-Vents, à Vire Normandie (Calvados). Elle s’est poursuivie à Bayeux, pour observer le système médico-éducatif de la région de Bayeux, puis à la MDPH de Caen, avant de se terminer par la Fondation de la Miséricorde. L’objectif était d’échanger “de manière aléatoire” avec les professionnels de santé locaux.
Tout d’abord, à propos du système Handigynéco. « C’est une expérimentation que nous avons menée sur différents territoires – dont la Normandie et la Bretagne – […], a expliqué le ministre à Ouest de la Francedans une interview publiée le même jour. Il s’agit de proposer un parcours de soins gynécologiques dédié aux femmes en situation de handicap, accueillies dans les établissements médico-sociaux. »
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Des consultations « complexes et délicates »
Un système qui sera généralisé sur tout le territoire à partir de 2025. Pour cause, la différence d’accès aux soins gynécologiques est encore trop grande pour ces femmes. « La consultation gynécologique est plus complexe et délicate pour elles, notes Charlotte Parmentier-Lecocq. Cela passe d’abord par la formation des professionnels, c’est ce sur quoi nous travaillons, notamment en accompagnant le développement des compétences des sages-femmes. »
Ce à quoi Handigynéco est censé aider. « Il est extrêmement important pour la santé de ces femmes, mais aussi de parler de leur vie sexuelle et affective, qui est encore taboue, et de travailler à la prévention des violences sexuelles dont elles sont particulièrement victimes. » Quatre femmes handicapées sur cinq ont été ou sont victimes de violences sexuelles, selon la ministre.
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