La dynamique « ralentit mais se poursuit avec 36 ouvertures nettes de sites industriels », selon la deuxième édition du baromètre industriel de Bercy.
La dynamique de réindustrialisation de la France reste « positive » au premier semestre 2024 avec un bilan de 36 ouvertures nettes de sites industriels, mais on observe un « ralentissement », selon le baromètre industriel publié jeudi par Bercy. La dynamique « ralentit mais se poursuit avec 36 ouvertures nettes de sites industriels », selon la deuxième édition de ce baromètre dont l’objectif est de mesurer l’évolution de la réindustrialisation en France sur une base semestrielle.
“Cette hausse modérée par rapport aux deux dernières années s’explique par une normalisation post-covid et une situation économique dégradée par les incertitudes géopolitiques ayant freiné les prévisions d’investissement”, précise-t-il.
Pour les années 2022 et 2023, ce baromètre a enregistré respectivement 176 et 189 ouvertures nettes, prenant également en compte les extensions et réductions significatives, c’est-à-dire « lorsque l’impact de celles-ci pour le territoire est comparable à l’ouverture ou à la fermeture d’un nouveau site ». .
Le secteur automobile est en difficulté contrairement à l’industrie verte
Au cours du premier semestre 2024, « l’industrie verte » arrive en tête avec 17 ouvertures nettes, tandis que « le secteur automobile connaît un nombre important de fermetures », note le rapport. « Le secteur automobile, confronté à des transformations structurelles et éprouvé par des crises successives, voit de nombreuses usines – principalement des équipementiers – fermer » sous l’effet des répercussions de la crise énergétique et de la baisse des ventes de véhicules neufs ces deux dernières années qui « conduit inévitablement à un ralentissement de la production ». Les secteurs des biens de consommation (+8) et de la santé (+5) poursuivent leur dynamique « avec de nombreuses ouvertures de sites à forte valeur ajoutée », selon le document.
Au niveau territorial, la région Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus « motrice » (+20) suivie de la Nouvelle-Aquitaine (+13). L’Occitanie (+5) reste une région dynamique. A l’inverse, la région Hauts-de-France (-3) enregistre un nombre de fermetures supérieur à celui d’ouvertures “malgré l’ouverture de sites industriels à forte valeur ajoutée”.
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