La solution a donc été trouvée pour évacuer les 130 000 mètres cubes de déchets verts qui flottaient depuis plusieurs mois sur le lac de Serre-Ponçon après les intempéries de décembre 2023. Une bonne partie sera remise gratuitement aux habitants des communes voisines.
« Il faut que ce soit résolu d’ici fin mai, c’est impératif. C’est l’image touristique de Serre-Ponçon qui est en jeu », indiquait avec inquiétude mi-février Victor Bérenguel, maire de Savines-le-Lac et président du Syndicat paritaire d’aménagement du lac de Serre-Ponçon, la Smadesep. . Plusieurs possibilités ont alors été imaginées pour se débarrasser à moindre coût de ce volume, qui représente la capacité de 52 piscines olympiques de deux mètres de profondeur. « Brûler du bois était interdit », répond Victor Bérenguel.
Bois gratuit à partir du 10 juin
« Les entreprises forestières ont travaillé ces trois dernières semaines. L’environnement a été protégé. Environ 70 % du volume a été retiré de l’eau ou stocké à différents endroits. Cela ne gêne en rien la navigation ni les activités nautiques », a expliqué Victor Bérenguel ce mercredi 5 juin ; un maire soulagé alors que la saison estivale va bientôt débuter sur le lac de Serre-Ponçon. « Les habitants pourront venir chercher du bois gratuitement à partir du lundi 10 juin. On ne pouvait pas le faire avant, c’est-à-dire pendant que les entreprises étaient à pied d’œuvre », poursuit l’élu. Gratuit, car le bois est imprégné de sédiments, entraînés par la Durance.
Toutes les communes riveraines (Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence) sont concernées. Les habitants sont invités à contacter leur mairie.
« Le volume restant (30 %) est protégé par des barrages flottants. Le reste devrait être enlevé à l’automne, probablement en novembre. Des solutions seront apportées », affirme Victor Bérenguel. Le coût global de l’opération est estimé à près de 400 000 euros, financé par l’État, la Région Paca, les Départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, EDF et Smadesep. « Vendre le bois hors département aurait coûté 5 à 10 fois plus cher. Et il aurait fallu des centaines de camions pour le transporter », explique Victor Bérenguel.