« On est sur la route toute la journée, on fait du travail physique, parfois de la manutention, on se retrouve parfois confronté à des difficultés sociales… Et il y a un vrai manque de reconnaissance salariale », souffle Hoël Drot, délégué syndical Force ouvrière. au sein de Jussieu Secours, du groupe Keolis Santé Nord-Finistère. Elle emploie près de 90 personnes, dont du personnel administratif, dans la région de Brest et de Saint-Renan. « Certains, pour avoir un salaire décent, n’ont d’autre choix que de courir après les heures supplémentaires et de travailler 45 ou 48 heures par semaine. À tel point que cela peut devenir dangereux», affirme le représentant syndical.
C’est pour faire valoir ces différentes revendications et exiger des conditions de travail moins contraignantes et plus attractives qu’un préavis de grève illimitée a été déposé dès ce mercredi 6 novembre 2024, à partir de 20 heures pour les équipes de nuit, mais plus spécialement à partir de jeudi.
15 000 ambulanciers portés disparus en France
« C’est un métier mal reconnu avec malheureusement un turnover très élevé », regrette Hoël Drot qui estime à 15 000 le nombre d’ambulanciers portés disparus en France. « On le ressent localement », ajoute-t-il. Nous avons des véhicules qui restent au garage certains jours, faute de personnel. » « Ce sont des métiers en tension », nous disait en avril Bénédicte Brochet, directrice régionale Nord-Ouest de Keolis Santé.
Malgré une rencontre avec le président-directeur général début octobre, aucune des revendications formulées par les organisations syndicales des différentes entreprises Jussieu Secours, dépendantes du groupe Keolis Santé, n’a été entendue. D’où la grève.
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