« On nous laisse mourir dans nos campagnes »

« On nous laisse mourir dans nos campagnes »
« On nous laisse mourir dans nos campagnes »

Réunis en assemblée générale mardi 4 juin, les salariés de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold ont décidé de se mettre en grève pour une durée illimitée. Face au silence de l’Etat sur les projets de reconversion du site, ils s’inquiètent pour leur emploi.

Les salariés de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold ont décidé, mardi 4 juin, de se mettre en grève pour une durée illimitée. Réunis en assemblée générale, ils ont choisi ce mode d’action pour faire entendre leur voix au moment où la campagne électorale pour les élections européennes bat son plein.
Jusqu’à présent, ils avaient choisi d’inviter les têtes de liste et de faire venir les politiques au bureau central afin d’avoir une couverture médiatique suffisante pour que le gouvernement réagisse. Car depuis l’annonce télévisée d’Emmanuel Macron en septembre dernier annonçant la fin du charbon en 2027 et la conversion de la centrale à la biomasse, ils s’inquiètent du silence de l’exécutif.

Depuis des mois, le gouvernement tergiverse mais il y a désormais urgence. Des réponses doivent être apportées, au risque de mettre en péril le site industriel et ses emplois.

Catherine Belrhiti, sénatrice LR de Moselle

Aujourd’hui“, écrit Catherine Belrhiti”ces considérations semblent s’être évaporées, la centrale Emile Huchet est à nouveau en danger et la situation de ses salariés et sous-traitants est préoccupante. Depuis des mois, le gouvernement tergiverse mais il y a désormais urgence. Des réponses doivent être apportées, au risque de mettre en péril le site industriel et ses emplois

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Les salariés de la centrale Emile Huchet sont en grève illimitée.

© Thomas À propos

Tôt ce matin, les salariés de GazelEnergie ont bloqué l’accès au site provoquant d’importants embouteillages sur la Nationale 33, un axe très fréquenté notamment aux heures de pointe. “Nous n’avons de feedback de personne, tout le monde fait la sourde oreille» s’exaspère Thomas About, délégué syndical CFDT de la centrale Emile Huchet. « On nous laisse mourir dans notre campagne. Pas de retour suite au courrier, pas de retour suite au blocage qui impacte encore considérablement la centrale. Le préfet reste dans sa préfecture, les ministres dans leurs ministères et leurs conseillers ne répondent plus au téléphone. Nous avons l’ambition de changer ce site, mais nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics et ce sont les pouvoirs publics qui nous bloquent.« . Les actions de blocage se poursuivront tout au long de la journée du mercredi 5 juin.

Après avoir participé à une réunion organisée vendredi 17 mai à l’usine avec des élus locaux et l’industriel GazelEnergie, des salariés de l’usine Emile Huchet ont initié l’idée d’une lettre ouverte adressée au président de la République. Rédigée par la sénatrice LR de Moselle Catherine Belrhiti, cette lettre a notamment été cosignée par Patrick Weiten, président du Conseil départemental de la Moselle, les parlementaires Fabien Di Filippo, Vincent Seitlinger, Christine Herzog, Khalifé Khalifé, Jean-Marie Mizzon, Michaël Weber et la députée européenne Nathalie Colin-Oesterlé sans oublier François Grosdidier le maire de Metz ou encore Alexandre Cassaro, le maire de Forbach.

 
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