Dans l’après-midi, le village de près de 3 000 âmes a vu arriver plusieurs gendarmes et policiers pour mener conjointement cette intervention. Ces derniers ont alors parcouru le village, à la recherche de deux autres personnes en fuite. A ce stade, les deux fugitifs sont toujours activement recherchés par les autorités tandis que la garde à vue des deux interpellés a été prolongée.
Elle assiste à l’arrestation d’un des mineurs
Non loin du centre, un riverain a été témoin de l’arrestation de l’un des deux mineurs. “Il a été menotté calmement par le Psig et n’a pas tenté de s’enfuir”, raconte-t-elle. « Évidemment, on en parle dans la ville… C’était impressionnant mais nous ne sommes pas plus inquiets que ça. »
Même son de cloche au bar Taulé, Au Gré du Vent. « Je ne me suis pas senti particulièrement paniqué. Ma fille va à l’école Saint-Joseph (elle a aussi été confinée un temps, NDLR.) », raconte un habitué du bar. « Ma femme a pu venir la chercher normalement après l’école. »
Le ton est moins assuré, devant l’église de Taulé, où une mère accompagne mercredi sa fille, qui n’est pas en classe. «C’était super affligeant de recevoir le message de l’école (envoyé aux parents pour prévenir du Plan Particulier de Sécurité (PPMS) qui a conduit au confinement des élèves pendant 45 minutes)», réagit-elle. Et de tempérer : « Heureusement, plus de peur que de mal. Et merci aux policiers qui se sont montrés rassurants. »
Une telle agitation, « du jamais vu » dans la ville
Contrôles d’identité à la sortie du village, fouilles des espaces verts… «Je n’ai pas vu la commune bloquée ainsi depuis l’enterrement d’Alexis Gourvennec (figure emblématique de l’agriculture bretonne décédé en 2007, NDLR.)», estime un habitant de rue du 19-Mars-1962. En sortant de son domicile dans l’après-midi ce mardi 5 novembre, il a assisté au déploiement d’un important dispositif de gendarmes et de policiers. “Il y avait un maître-chien et un policier armé juste devant chez moi, ils sont allés fouiller le parc un peu plus loin et nous ont dit qu’ils recherchaient toujours deux individus potentiellement dangereux”, raconte le Taulésien.
Pas inquiet, l’homme a tout de même fouillé son jardin pour s’assurer qu’aucun des deux fugitifs ne s’y trouvait. Non loin de là, l’école publique Jean-Monnet, où les élèves ont été un temps confinés dans l’après-midi du mardi 5 novembre.
« Il y avait un des fuyards qui était passé par la cour », explique cette habitante située à deux pas de l’établissement. « Les gendarmes m’ont montré les photos des enfants (des deux fuyards encore recherchés à ce stade, ndlr) mais je n’en ai vu aucun… Après à Taulé, ce n’est pas très dur de s’enfuir dans la campagne », analyse ce retraité, résidant dans la commune depuis 48 ans. Qui a lâché : « Nous n’avions jamais vu une telle agitation dans la ville. »