Elle prend la direction de la capitale ce jeudi, pour s’installer porte de Versailles. Où se déroulera le salon Made in France entre vendredi et lundi prochain. « Une amie m’a dit, tu verras, tous les autres salons paraîtront petits par rapport à celui-ci », sourit-elle, alors que l’événement devrait attirer près de 100 000 visiteurs, qui viendront découvrir tout ce qui se fait. mieux et plus beau, par des entreprises françaises.
« Quand il faisait froid ou moche, je m’enfermais dans l’atelier et parfois je n’en sortais que tard dans la nuit. »
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Une fibre artistique
Cette ancienne aide-soignante s’est reconvertie dans la gravure il y a quelques années, suite à des problèmes de santé. « Il m’est devenu interdit de porter des charges lourdes », explique-t-elle. Qu’à cela ne tienne, elle qui a toujours affiché un grand côté artistique depuis l’enfance, durant laquelle elle volait de grandes feuilles de format A2 à ses parents pour réaliser des dessins, des plans de petits villages, etc., n’a pas d’importance. n’a pas hésité un seul instant.
Elle fait ses premiers pas d’artisane chez elle. Elle avait un petit atelier près de chez elle, mais ce n’était pas la meilleure solution. « Quand il faisait froid ou mauvais, je m’enfermais dans l’atelier et parfois je n’en sortais que tard dans la nuit », confie-t-elle. “Ici au moins, je ferais mieux de séparer ma vie personnelle de ma vie professionnelle.” Dans ses vitrines, toute l’étendue de son art est exposée. Elle réalise d’abord des croquis sur des morceaux de papier, des idées « qui me viennent parfois pendant que je suis sur la route ».
Chaque verre est unique
Elle transfère ensuite ces croquis sur des verres classiques ou des flûtes à champagne à l’aide d’un stylo avant de passer à son appareil destiné à la gravure. «Je suis un peu comme le dentiste du coin», dit-elle en riant, alors que l’appareil résonne dans l’atelier comme une perceuse prête à creuser une carie. Différents embouts et embouts lui permettent de travailler plus ou moins finement et surtout de s’adapter au type de verre. “Le cristal permet de mieux travailler, par contre il est plus fragile”, assure l’artiste, qui doit aussi s’adapter à la rondeur des verres, qui sont tous différents.
A Paris, Émilie David emportera avec elle une cinquantaine de verres gravés, avec l’espoir d’attirer une nouvelle clientèle. Mais aussi des éléments de calligraphie, réalisés avec des plumes anciennes, dont une ayant appartenu à sa grand-mère. Elle sera également appelée à démontrer son savoir-faire en public. Une séance d’une demi-heure qui aura lieu samedi.
Elle retrouvera son atelier de Roumazières mardi. Mais il reprendra également ses déplacements à travers la région pour parler aux jeunes ou aux personnes en reconversion, leur expliquant son activité quotidienne. Ou en commençant à préparer les différents marchés de Noël auxquels elle participera dans les semaines à venir.
« Dem Gravure », 34 bis, rue Nationale à Roumazières. Tél : 06 13 24 56 85. Horaires de 9h30 à 17h30 les lundis, mardis, jeudis et vendredis. Samedi de 9h à 18h une semaine sur deux.