procès reporté au 6 décembre du capitaine d’un chalutier brésilien saisi dans l’est

procès reporté au 6 décembre du capitaine d’un chalutier brésilien saisi dans l’est
procès reporté au 6 décembre du capitaine d’un chalutier brésilien saisi dans l’est

Si le dossier a été reporté au 6 décembre, l’audience de renvoi a permis d’en savoir plus sur cette affaire hors du commun en termes de pêche illégale : taille du bateau, conditions d’interception du navire brésilien, stratégie de défense.

Pour la deuxième fois – le procès avait déjà été reporté le 11 octobre Durval Maues Da Conceicao a été conduit sous escorte du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly au tribunal judiciaire du Larivot, à Matoury.

T-shirt gris, lunettes, ce Belem de 49 ans s’appuie sur un traducteur assermenté pour suivre les débats et s’exprimer lorsque les juges le lui demandent. Pour lui, tout a changé le 5 octobre : ce jour-là, le capitaine du chalutier » Charme », un navire de vingt-trois mètres de long et quatre mètres de tirant d’eau, refuse d’obéir aux ordres des unités d’intervention envoyées par le patrouilleur Capricieuse, au large de Ouanary, dans la baie d’Oyapock, selon la procédure. Il coupe le chalut qui était en mer et met les gaz pour tenter de regagner les eaux brésiliennes.

A bord de chacune des deux embarcations légères lancées après lui se trouvaient une dizaine de marins et gendarmes maritimes. Selon les premiers éléments évoqués ce mardi à l’audience, les militaires se sont approchés du fugitif pour l’embarquer. Parmi les vingt et une parties civiles – des marins du « Résolu » et des gendarmes maritimes, onze étaient attaqués interruption temporaire de travail (ITT) allant de trois à vingt et un jours. Parmi les motifs des poursuites contre le capitaine, « blessures involontaires » et « mise en danger d’autrui (avec risque immédiat de mort ou d’invalidité) par violation délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence » ».

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Le chalutier brésilien « Charmozo » mis en cale sèche au port du Larivot, à Matoury

©DR

L’avocat de la défense, Maître Stephan Doutrelong, a rendu ses conclusions ce mardi avant l’audience. « Je demande l’annulation de l’ordonnance de déjudiciarisation »prévient l’avocat, qui dénonce « une opération totalement illégale »avec « une complication de ce dossier : la délimitation des eaux territoriales ». On apprend au passage que la valeur du bateau saisi a été estimée à 150 000 euros et celui des biens saisis à 125 000 euros (17,5 tonnes de fruits de mer et 500 kg de vessies natatoires).

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Sur le pont du chalutier Charmozo, on note plusieurs filets saisis

©DR

Le procureur de la République a demandé le report de l’audience au 6 décembre pour analyser les éléments de la défense, le capitaine restant en détention. Les juges sont allés dans cette direction : l’affaire sera débattue à cette date devant le tribunal correctionnel et Durval Maues Da Conceicao attendra son procès en prison. “ J’aimerais être libéré pour pouvoir retrouver ma famille car ils ont besoin de moi “, a-t-il dit lorsque les juges lui ont donné la parole.

 
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