l’UE plaide pour les jeunes lors des prochaines élections

l’UE plaide pour les jeunes lors des prochaines élections
l’UE plaide pour les jeunes lors des prochaines élections
Les jeunes ont été fortement mobilisés dans les actions politiques mais leur participation a été très faible lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

Ouestafnews – L’élection présidentielle du 24 mars 2024 au Sénégal a été « bien organisée » et « s’est bien déroulée », selon le rapport de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Sénégal (MOE-UE). Toutefois, une plus grande participation des jeunes est recommandée pour les prochaines élections.

L’inclusion et la participation des jeunes seront « un élément clé pour les prochaines élections », selon le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Sénégal (MOE-UE).

Même si l’élection présidentielle du 24 mars 2024 s’est déroulée dans le calme et a été bien organisée, Malin Björk constate que près de 50 % des jeunes Sénégalais de 18 à 25 ans ne figuraient pas sur les listes électorales et que seulement « moins d’un nouveau sur dix » les adultes âgés de 18 à 20 ans auraient une carte d’électeur ».

Le rapport final sur l’élection présidentielle présenté par la MOE-UE le 31 mai 2024 à Dakar considère cette sous-représentation des jeunes comme « la principale insuffisance relative à l’inclusivité électorale ».

Organisé le 24 mars 2024, le scrutin initialement prévu le 25 février 2024 a vu une nette victoire de l’opposant d’alors, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avec 54,28% des voix contre le candidat du gouvernement Amadou Ba qui a obtenu 35,79% des voix.

Ainsi, le rapport de la MOE-UE consulté par Ouestaf News recommande aux autorités sénégalaises de faciliter l’inscription des électeurs, notamment des jeunes adultes, via « l’inscription automatique ».

Cela impliquera l’inscription directe des titulaires de cartes d’identité nationales « éligibles » sur les listes électorales et la mise en œuvre d’un « système fonctionnel de radiation des listes électorales des électeurs décédés », l’État. civile, suggère le document.

Pour l’élection du 24 mars 2024, les jeunes se sont mobilisés pour s’inscrire sur les listes électorales. Ils ont été motivés par l’émergence d’une nouvelle « génération de politiques », très présente sur les réseaux sociaux, note la Mission européenne.

A ce sujet, le professeur agrégé de sciences politiques, Maurice Soudieck Dione, expliquait dans un entretien à la chaîne francophone TV5 Monde en mars 2024 que la crise politico-institutionnelle qui a secoué le pays a « permis l’approfondissement de la démocratie et de la citoyenneté parmi les citoyens ». Jeunesse sénégalaise ». Une bonne partie de la jeunesse sénégalaise s’était mobilisée « pour nous permettre de revenir aux fondamentaux de la démocratie ».

Pour consolider ces acquis, la MOE-UE appelle le pouvoir élu en mars 2024 à « prendre des mesures spécifiques pour augmenter le taux d’inscription et de participation des jeunes » du Sénégal. Garantir le droit de vote pour tous, faciliter l’inscription des citoyens et mettre à jour le dossier général sont jugés nécessaires pour améliorer la qualité et la légitimité des élections futures.

Les jeunes constituent une masse démographique considérable au Sénégal. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), en 2023, l’âge médian de la population sera de 19 ans et la moitié de la population sénégalaise aura moins de 19 ans.

Transparence du fichier électoral

La non-transparence est un autre défaut du fichier électoral sénégalais, note la MOE-UE. “Augmenter (sa) transparence nous semble important pour renforcer la crédibilité du processus et le soutien des électeurs”, indique la cheffe de la mission, Malin Björk.

L’absence de données officielles sur l’évolution du dossier et son indisponibilité quasi permanente pour les candidats potentiels à la collecte des parrainages sont aussi des faiblesses à corriger, souligne Malin Björk.

Début janvier 2024, l’ancienne Première ministre et candidate ratée à l’élection, Aminata Touré, s’insurgeait contre « le flou » entretenu autour du fichier électoral à quelques mois de la présidentielle. C’était après que la Commission électorale nationale autonome (Cena), qui supervise le processus électoral, ait reconnu la non-actualisation du fichier.

Selon le coordonnateur du Forum social sénégalais (FSS), Mamadou Mignane Diouf, le fichier électoral est le « document réglementaire qui sépare » tout le monde. Ne pas « disposer d’une version à jour (…) est un échec politique », indiquait-il dans un entretien à la Deutsche Welle (DW) début janvier 2024.

La MOE-UE a formulé un total de 22 recommandations pour les prochains processus électoraux, dont huit priorités, relatives notamment au parrainage, au financement de la campagne électorale, à l’accès à l’information et à la liberté d’expression.

ON/MD

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un mémorial pour Vaughn Benjamin (Midnite) sur la Sainte-Croix – .
NEXT Un mois de mai sec au Saguenay-Lac-Saint-Jean