Le mois dernier, une étude de l’Unédic, l’association chargée de gérer l’assurance chômage en France, révélait un chiffre impressionnant. En 2023, le chômage des frontaliers a représenté un coût supplémentaire de 803 millions d’euros pour la France, dont 564 millions pour les frontaliers suisses.
En Haute-Savoie, comme dans l’Ain, cette question est régulièrement évoquée par les élus locaux. Dans une lettre adressée à la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet ce mardi 5 novembre, les parlementaires haut-savoyards ont demandé une négociation immédiate avec la Suisse au sujet du chômage aux frontières. Dans un entretien à L’Opinion le 13 octobre, la ministre a indiqué vouloir « réviser » le règlement européen régissant les modalités de remboursement entre pays, pour faire des économies sur le chômage transfrontalier.
« Si les institutions européennes ont modifié ces règles en 2019, le cas suisse est toujours pendant. Les parlementaires de Haute-Savoie invitent donc le nouveau ministre à entamer immédiatement des négociations avec la Suisse afin de trouver une solution plus juste pour les finances publiques françaises, sans que cela n’entraîne de conséquences négatives pour les travailleurs. », écrit Virginie Duby-Muller dans un communiqué.
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