Malgré une forte opposition des syndicats et du personnel et une pétition de 40 000 signatures contre son arrivée au CHU de Toulouse (Haute-Garonne), l’interne en médecine reconnu coupable d’agressions sexuelles sur des étudiantes de Tours a déposé un recours contre sa suspension. Celui-ci sera examiné le 21 novembre devant le tribunal administratif de Toulouse. Une manifestation devait avoir lieu ce lundi 4 novembre devant l’hôpital Purpan à l’appel des syndicats mais la suspension de cet étudiant de 26 ans par l’Agence régionale de santé a conduit à l’annulation de cette action.
« Nous déplorons dans cet appel (réalisé par interne) un manque de respect pour l’expression de la grande majorité des professionnels de Carcassonne et de Toulouse mais aussi de tout le pays, le manque de respect également pour toutes les victimes de cet individu mais aussi d’autres agresseurs à quelques jours du 25 novembre, journée internationale contre violences sexistes et sexuelles et en plein procès Pélicot et Depardieu, indiquent les syndicats CGT et Sud. Comment défendre que ces actes n’ayant pas eu lieu en milieu hospitalier, ils n’auraient pas de conséquences sur la pratique médicale ? Il s’agissait d’élèves de sa classe et pourtant, un fonctionnaire d’un hôpital public, médecin ou non, doit être d’une totale probité.
Le tribunal de Tours avait condamné cet interne, alors étudiant dans cette ville, à cinq ans de prison pour des faits d’agressions sexuelles survenus entre 2017 et 2020. Le parquet ayant fait appel de sa condamnation au pénal et de la procédure de l’Université de Les tournées ayant été lancées en octobre, cet interne peut officiellement poursuivre son cursus, ce qui choque les syndicats hospitaliers. Il doit être rejugé en appel début 2025 pour cinq agressions sexuelles.
Si les syndicats saluent le lancement de la procédure disciplinaire par la Faculté de médecine de Tours, même tardivement puisqu’elle a été initiée quatre ans après les faits, ils soulignent le travail profond à accomplir pour la prévention et la condamnation des pratiques sexuelles et sexistes. violence. dans les hôpitaux. Les organisations syndicales appellent à une nouvelle manifestation le 21 novembre, jour de l’audience des référés au tribunal administratif.