L’offensive de la sur les normes CO2 met à rude épreuve l’UE et les ONG

L’offensive de la sur les normes CO2 met à rude épreuve l’UE et les ONG
L’offensive de la France sur les normes CO2 met à rude épreuve l’UE et les ONG

C’est un premier tollé. Cette semaine, le gouvernement français a lancé son offensive contre les normes européennes sur les émissions de CO2 des voitures neuves. L’exécutif espère que les constructeurs automobiles qui ne seront pas en bonne voie en 2025 ne s’exposeront pas à des amendes, comme le prévoit la réglementation.

Mais l’initiative a été accueillie froidement à Bruxelles. Lors d’un point de presse ce lundi, la Commission européenne a estimé qu’un débat sur une éventuelle suspension des sanctions était envisagé. “vraiment prématuré”. “Nous verrons fin 2025 combien de voitures ont été vendues, quelles sont les émissions”a déclaré un porte-parole.

Automobile : offensive des constructeurs contre les normes CO2

La démarche française suscite dans le même temps la colère de plusieurs ONG. Transports et Environnement a publié ce même lundi un communiqué au vitriol. « La se laisse berner par les industriels et ouvre la boîte de Pandore »s’étrangle Diane Strauss, la directrice de la branche française de l’ONG. Selon lui, une suspension des sanctions constituerait « un dangereux précédent susceptible d’affaiblir le Green Deal ». Et sa mesure phare, qui est l’interdiction des ventes de voitures à moteur thermique sur le Vieux Continent d’ici 2035.

« Explorez toutes les flexibilités »

L’ONG craint que les constructeurs n’en profitent pour ralentir leurs ventes de voitures électriques afin de« Récolter des marges à court terme ». Mais au risque de porter un coup dur à la transition vers cette technologie, comme « se laisser dépasser par la concurrence internationale ». Au premier rang desquels se trouvent les constructeurs chinois, comme BYD, qui bénéficient d’une sérieuse avance dans le secteur électrique.

Le gouvernement français affiche sa détermination. Au Mondial de l’Automobile de Paris le 15 octobre, Antoine Armand, le ministre de l’Économie et des Finances, a déclaré qu’il n’était pas question que Renault ou Stellantis soient sanctionnés s’ils ne respectaient pas leurs objectifs. réduction des émissions de CO2 l’année prochaine.

« Il n’est pas possible que des sanctions soient imposées alors que d’immenses efforts ont été faits (par le secteur automobile, NDLR), a affirmé le ministre. Nous explorons actuellement toutes les flexibilités nécessaires pour ne pas pénaliser nos industriels, notamment dans leurs investissements au moment le plus crucial de leur transition industrielle. »

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Le ministre a récidivé ce dimanche. “Je considère que les constructeurs résolument engagés dans l’électrification des véhicules ne devraient pas avoir à payer d’amendes”il a déclaré dans une interview au journal Les Echos.

Le lobbying rémunéré de Luca de Meo

Ce soutien fort de l’exécutif à l’industrie automobile constitue une victoire pour Luca de Meo. Le patron de Renault se mobilise depuis des mois pour écarter le spectre de ces sanctions. En septembre dernier, l’Association des constructeurs européens (ACEA), qu’il préside, a appelé à « action urgente et significative » de Bruxelles à ce sujet. Dans le cas contraire, les constructeurs européens risquent collectivement des sanctions qui pourraient, selon Luca de Meo, dépasser les 15 milliards d’euros.

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L’industrie fait valoir que malgré une gamme de plus en plus étendue de voitures électriques, les ventes ne sont pas au rendez-vous. En octobre, ceux-ci représentaient environ 15 % des inscriptions en France. Il faudrait cependant qu’ils se situent entre 21% et 23% pour répondre aux objectifs bruxellois. La Plateforme automobile (PFA), le lobby du secteur en France, affirme que la marche est désormais trop haute.

 
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