Combien de ces futurs « les forces que tu vis » fera de l’exercice, in finedans l’Indre ? Ce lundi 4 novembre, dans la salle exiguë du centre hospitalier de Châteauroux, une quinzaine d’internes ont assisté aux prises de parole de différents acteurs du milieu médical, dans le cadre d’une « journée d’accueil ». L’idée ? Mettez, bien sûr, « miser sur la convivialité ». Mais rappeler aussi un contexte particulier, propre au territoire dans lequel ces étudiants s’apprêtent à poursuivre leur formation.
“Je ne veux pas vivre dans l’anonymat des grandes villes”
Premier département le moins bien équipé en médecins en 2024, l’Indre, c’est un fait, peine également à attirer ses jeunes professionnels de santé, malgré les efforts locaux. « Châteauroux est une ville où il fait bon vivre. Mais ici, nous sommes enclavés, loin de tout. C’est toujours la phrase qui revient, note Évelyne Poupet, directrice du centre hospitalier de Châteauroux, selon qui « le plus dur c’est de fidéliser [ces étudiants] ».
Ainsi, pour susciter leur envie de s’installer durablement dans l’Indre, ces derniers, comme Jeanne Glémot, chargée de santé à l’agence d’attractivité de l’Indre (A2I), prônent le lien social.
A travers l’organisation de soirées ou d’événements à thème, la structure initiée par le conseil départemental cherche à « pour découvrir Châteauroux » à ces étudiants. « L’idée est aussi d’organiser une activité conviviale, sportive ou festive au moins une fois par mois pour que vous puissiez passer un maximum de moments ensemble. »
« Offrir un service aux gens que je connais »
Une initiative appréciée par Olivier, 30 ans, qui vise un poste de médecin généraliste. “Il y aurait une solution de facilité pour nous forcer à rester, mais ici ce n’est pas le cassalue celui pour qui, contrairement à certains de ses camarades, l’hôpital de Châteauroux n’est pas un choix par défaut. Je sais qu’être dans une petite ville fait peur à beaucoup de monde, mais ce n’est pas mon cas. En plus, je ne pense pas être très représentatif. Par exemple, j’ai fait mon stage à Nantes, et 90 % des gens de ma promotion venaient de Pornichet, de La Baule. Avant de les amener dans des lieux comme Argenton ou Azay-le-Ferron… »
Et d’argumenter sur son envie de faire de l’exercice “à la campagne” : « J’aime la ruralité. Je ne souhaite pas vivre dans l’anonymat des grandes villes, mais au contraire servir les gens que je connais, avec un cercle d’amis assez proches.. Voit-il son avenir dans l’Indre ? « Je regarde plutôt vers le sud du Cher. »
Maurice, 30 ans, est dans une autre situation. D’origine togolaise, ce dernier a obtenu son doctorat en Afrique et poursuit ses études en France, dans le cadre du dispositif FFI (1) permettant aux praticiens d’origine étrangère d’exercer en attendant d’obtenir leur équivalence.
Fraîchement arrivé à Châteauroux, le jeune homme dit apprécier la ville mais explique notamment qu’il doit “retour au pays” à la fin de son stage d’un an. « Les itinéraires sont différentscontinues Évelyne Poupet. Certains viennent pour un semestre et, s’ils le souhaitent, ils reviendront. D’autres non… »
(1) Agir en tant que stagiaire.