A 1 500 m d’altitude, dans les Alpes, à mi-chemin entre Grenoble et la frontière italienne. Une trentaine d’éleveurs de toute la région se sont réunis dimanche à Sept-Laux en Isère, dans le massif de Belledonne, pour présenter leurs plus belles vaches de race Hérens, décrit France 3.
Connues pour leur enthousiasme et leur pelage noir, les vaches d’Hérens sont l’attraction du jour pour ces premiers combats de reines à Belledonne. Cette tradition suisse, arrivée en France il y a une trentaine d’années, fait concourir deux vaches dans une arène, devant des spectateurs.
“C’est dans leur caractère”
« Ils ne se font pas de cadeaux parce que c’est dans leur caractère, c’est comme ça. […] Déjà très petites, elles doivent établir une hiérarchie», assure Jeanne Dompnier, éleveuse de vaches d’Hérens en Maurienne. Tout autour de l’arène, des batteurs surveillent les combats d’animaux, tête-à-tête. « On fait le maximum pour que le combat se passe bien, que les animaux ne soient pas blessés », explique un éleveur. « Si nous constatons qu’une vache ne veut pas se battre, nous demandons à son propriétaire de l’attacher. »
Une tradition suisse dénoncée
Le combat des reines est un véritable folklore originaire du Valais, en Suisse, qui est dénoncé par l’association savoyarde Ajas (Association justice animaux Savoie). Une pétition en ligne a été lancée pour tenter de faire cesser les combats qualifiés d’épuisants et bruyants.
” […] Ils ont le droit de manifester. […] La maltraitance n’existe pas parmi nous. Nous faisons de notre mieux pour qu’ils soient confortables et paisibles », répond un éleveur et organisateur de l’événement, affirmant que les accidents sont « très rares ». L’Ajas appelle à mettre fin à ces combats « contraires au bien-être animal », notamment à cause du transport de ces vaches, qui proviennent de nombreux départements environnants.
