A l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-SNJ-SUD, une grève de 24 heures a lieu depuis lundi 4 novembre minuit pour contester le déploiement à l’antenne du logo. ici
une marque unique destinée à fédérer la chaîne France Bleu et les radios, considérée comme un premier pas vers une fusion
. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, et son homologue de Radio France, Sibyle Veil, ont annoncé en octobre 2023 l’éventuelle union de France 3 et France Bleu sous la marque ici
un renforcement de la coopération illustré notamment par les matinées communes lancées en 2019.
Conséquence directe en Pays de la Loire : il n’y avait pas de journal télévisé à midi – 12h25 – et il n’y en aura pas ce soir, à 19h15. Selon le SNJ, 16 des 24 personnes prévues aujourd’hui sur France 3 Les Pays de la Loire, étaient en grève.
JT « ici » du 5 novembre
Dans ce contexte, dès le 5 novembre, la marque ici
n’apparaîtra à l’écran à la place du logo de France 3 que lors des programmes régionaux, a annoncé Philippe Martinetti, directeur adjoint des antennes et des programmes en charge de l’offre locale de France Télévisions, il y a quelques jours lors d’un point presse mercredi. Ce changement sera visible de 6h30 à 14h15, lors du JT ici
Le 19/20 et pendant les émissions régionales du week-end et de fin de soirée.
Fin juillet, le numéro 2 de France Télé, Stéphane Sitbon-Gomez, avait annoncé à l’AFP le déploiement en novembre du nouveau logo, censé remplacer progressivement d’ici janvier
2025 celui de France 3. Mercredi, Philippe Martinetti a assuré que ce dernier serait toujours présent après janvier dans les équipes nationales. France 3 existe toujours »,
il a insisté. “ Mais on pousse le curseur un peu plus loin
sur la régionalisation de son offre avec le label ici ».
L’ombre d’une fusion France 3 – France Bleu
Pas de quoi rassurer l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-SNJ-SUD, qui appelle à une grève de 24 heures à partir de lundi minuit. Ce projet peut être lu comme un premier pas vers une fusion des réseaux France 3 et France Bleu.
elle soutient dans son avis, dénonçant une perte d’identité
et grande précarité socio-économique
Dans un contexte de lourde transformation
la radiodiffusion publique et se brouiller
sur son financement.
En plus l’abandon du projet de suppression de France 3
les syndicats réclament l’assurance du maintien de leur contrat de travail à France Télévisions
ou même l’arrêt de la publication sur le site francebleu.fr
(renommé « ici », NDLR) articles rédigés par des journalistes de France 3
.
Le comité social et économique (CSE) du réseau régional a également adopté une résolution pour contester le développement devant les tribunaux
de la marque « ici », propriété, selon les syndicats, de Radio France. Cette nouvelle grève intervient un an après une série de mobilisations contre la suppression, en 2023, des journaux nationaux de France 3 au profit d’éditions régionales renommées. ici 13/12
et ici 19/20 ».