Après l’annonce de deux demandes de permis de construire pour des mosquées à Ambarès-et-Lagrave (au nord de Bordeaux), la bataille d’opinion s’engage parmi les opposants aux projets. En rangs dispersés.
Une première pétition a été lancée le 30 octobre par Reconquête Gironde. “Nous n’avons pas avancé le nom du parti parce que nous espérions pouvoir travailler avec des élus ambarésiens de l’opposition : en 2020, lors des dernières élections municipales, Reconquête n’existait pas encore”, explique Virginie Tournay, déléguée départementale du parti d’Eric Zemmour. faire la fête.
Il n’y a pas eu d’union : le 3 novembre, le groupe d’opposition Uni pour Ambarès-et-Lagrave (dont Éric Poret, Rassemblement national), a demandé la signature d’une autre pétition.
Les différences entre ces textes ? Celui soutenu par l’opposition locale cible le projet de l’association Ibn Sina et l’accuse de « nuisance », non pas en tant que mosquée, mais en tant qu’« établissement recevant du public » (circulation, stationnement, etc.). Il propose de « délocaliser le projet » et rassemble ce lundi près de 100 signatures. Le texte de Reconquête vise les deux projets et évoque explicitement la religion et « un risque d’islamisation » d’Ambarès-et-Lagrave, qui deviendrait « Ambarès-les-deux-Mosquées ». Une référence évidente au Colombey du général de Gaulle. Plus de 1 000 personnes l’ont signé ce lundi.