Lors de travaux de rénovation, les propriétaires d’une maison à Erstroff (Moselle) ont découvert dans un coin des ossements qu’ils n’avaient jamais remarqués auparavant. Le défunt pourrait être l’ancien occupant des lieux, disparu en 2009.
Et si, toutes ces années, il avait été là ? A Erstroff (Moselle), des ossements ont été retrouvés samedi dans la maison d’un homme mystérieusement disparu il y a quinze ans. Le défunt a été découvert par les nouveaux propriétaires de la maison, achetée en 2023, alors qu’ils y effectuaient des travaux de rénovation. “C’est une dépouille réduite à l’état de squelette […] Elle se trouvait dans une dépendance qui est attenante à la maison principale, dans un endroit inaccessible, sous le toit de cette dépendance dont l’accès était quasiment caché.précise ce lundi 4 novembre le procureur de la République de Sarreguemines Olivier Glady à l’AFP, confirmant une information du Républicain Lorrain.
Les restes ont été envoyés à l’Institut médico-légal de Strasbourg pour identification. Selon le procureur, “c’est fort probable” s’il s’agissait de l’ancien propriétaire de la maison, un homme décédé à l’âge de 81 ans. Ce dernier a disparu par une journée de brouillard épais, le 14 avril 2009.
Comme le raconte Républicain Lorraince mardi-là, l’homme se leva, prit son petit-déjeuner, prépara le café de sa femme comme d’habitude et attendit le fourgon du boulanger. Après avoir salué une dernière fois ses voisins et déposé le pain chez lui, il ne donnait plus signe de vie.
L’affaire, restée dans les mémoires, avait ébranlé les quelque 200 habitants du village. Forêts, villes voisines, étangs… Des recherches avaient été organisées pour tenter de retrouver le mineur à la retraite. Les autorités militaires, civiles et locales ont alors uni leurs forces. Sans succès.
“Infiltrations d’eau”
Au final, ce sont quelques gouttes d’eau qui ont peut-être permis de résoudre ce problème. affaire froide. “C’est en recherchant les causes des infiltrations d’eau de pluie dans la toiture qu’un des propriétaires a accédé un peu par inadvertance à ce réduit, dans lequel il a découvert les restes squelettiques”rapporte Olivier Glady. Toujours suspendue dans le grenier, une corde a été retrouvée à proximité du défunt. De quoi amener le procureur à supposer : « La scène […] est évocateur d’un suicide. La brigade d’enquête de Forbach est chargée d’enquêter sur la recherche des causes du décès.
En 2021, des années après la disparition de l’octogénaire, une de ses filles se confiait encore à Républicain Lorrain : “Ne pas savoir, ne pas pouvoir faire son deuil, c’est compliqué”. L’année précédente, sa femme était décédée, sans jamais obtenir de réponses à ses questions. Afin de ne pas oublier et réunir le couple malgré les circonstances, la famille a fait inscrire leurs deux noms sur la même pierre tombale.