Par
Melissa Prou
Publié le
3 novembre 2024 à 11h58
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La lutte contre désertification médicale continue dans Ton. Eureka, l’agence d’attractivité du département, a également décidé de s’impliquer.
Vendredi 25 octobre 2024, deux internes en médecine sur le point de terminer leur thèse et de devenir officiellement médecins généralistes, sont montés à bord de Jean-Mich, la combi d’Eurêka pour ce premier roadshow doct’eure.
Au programme, des visites de santé (maison de santé Saint-Marcel, hôpital Musse à Évreux et maison de santé Evreux sud) mais aussi une halte axée sur le cadre de vie avec une visite de la Fondation Claude-Monet à Giverny.
De la communauté au VRP
« Il est important d’associer le dcouverture médicale avec le milieu de vie. Depuis un an, nous étudions différentes possibilités de mixité travail et cadre de vie. Notre rôle, avec cette visite, est de donner aux stagiaires toutes les informations sur le territoire pour qu’ils puissent le découvrir », explique Capucine Dhalluin, chargée de projet attractivité résidentielle et professionnelle à Eureka.
De plus en plus, les collectivités se transforment en véritables commerciaux pour les internes en médecine, dans le but de les attirer sur leur territoire.
De la même manière que Seine Normandie Agglomération (SNA) organise, deux fois par an, une visite du cadre de vie avec des internes en stage à l’hôpital de Vernon, Eureka ambitionne de développer son roadshow destiné aux futurs professionnels de santé.
Le format proposé pourrait même évoluer et proposer des visites individualisées aux futurs médecins de la région à partir de 2025.
Travailler ensemble
Un métier essentiel, quand on sait qu’aujourd’hui, 19% des patients du Espace de vie santé Saint-Marcel (composé d’environ 9 000 habitants, ndlr) se trouve sans médecin traitant. « Le centre de santé est un véritable outil d’attractivité et notre mission aujourd’hui est d’y installer deux médecins généralistes supplémentaires », précise le SNA.
A la maison de santé, nous mettons en avant le protocole de soins et le confort des lieux.
« Le MSP accueille 17 professionnels de santé dont trois médecins généralistes et un interne. Nous organisons régulièrement des temps de consultation, comme le personnel hospitalier. Cela nous permet de vraiment coordonner ou discuter des difficultés afin d’obtenir un avis extérieur », souligne Mathilde Menu, coordinatrice SISA du MSP et orthophoniste de formation.
Un format intéressant
Du côté des stagiaires, la première partie de la matinée répond au cahier des charges. « C’est intéressant de bénéficier de ce type de visite car on est souvent lâchés dans la nature après notre stage », confie Betty, qui a rejoint le centre de santé Musse à Évreux après des études en région parisienne et apprécie découvrir davantage le territoire.
Lorsqu’on leur demande s’ils s’imaginent travailler à la MSP de Saint-Marcel : « Pourquoi pas. C’est vrai que beaucoup de jeunes médecins font beaucoup de remplacements pour découvrir les territoires», raconte Alexis, qui connaît déjà un peu Vernon grâce à sa maternité et qui espère, à terme, exercer son métier en milieu rural.
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